A l’heure où pléthore de formations blockchain, métaverse ou crypto voient le jour, l’école Alyra s’évertue, depuis maintenant 2018, à former des « apprenants » désireux de constituer le contingent de l’écosystème de demain. Entretien avec son fondateur Jérémy Wauquier.
« Lorsque nous avons débarqué sur ce marché de l’éducation, en 2018, les offres d’emploi comprenant le terme blockchain dans leur intitulé s’élevaient à 1 800. Aujourd’hui, elles se chiffrent à plus de 7 000 ». Un constat sans équivoque dressé par Jérémy Wauquiez, pour Coins.fr en marge du PBWS 2022, fondateur et directeur de l’école blockchain Alyra, qui cisèle, depuis maintenant 4 ans, un programme d’enseignement divisé en trois formations bien distinctes : consultant blockchain, développeur blockchain et finance décentralisée.
Un enseignement prodigué sur 12 semaines et qui offre un contenu enregistré au préalable couplé à deux à trois « live » par semaine pour favoriser les synergies, condition sine qua non pour disposer d’une formation de qualité. Un volet immersif dont ne peuvent se prévaloir les formations « accélérées » ayant pignon sur rue ou plutôt sur internet. Même si d’autres essaient de proposer une offre alternative, surfant néanmoins sur la tendance. Dernier exemple en date : la mise sur orbite du « Metaverse College », émanation du Digital College.
Je n’ai rien contre ces nouvelles écoles et autres formations qui pullulent sur le marché, mais, modestement, je dirais qu’Alyra n’a pas vraiment de concurrence », souligne le dirigeant, mettant en exergue son « offre » notamment concernant le volet « développeur blockchain », exclusivement sur Ethereum.
Un positionnement stratégique. « La demande est sur Ethereum. Si nos apprenants tiennent à aller sur d’autres technologies, ce qu’ils ont appris sur Ethereum ne sera pas perdu ».
Et d’ajouter. « Ce que les développeurs savent faire sur Ethereum, ils n’auront aucun mal à le reproduire sur d’autres chaines qui sont EVM compatibles ». Pour parvenir à décrocher le Graal, les élèves peuvent compter sur les conseils et l’expertise de figures de l’écosystème, comme Marc Zeller ou encore Token Brice.
Au regard des sempiternels retards relatifs à la transition d’Ethereum vers un mécanisme PoS, le renforcement du contingent de développeurs désireux de ferrailler constitue, en soi, une excellente nouvelle. Dès lors, quel est le « portrait-type » de ceux désireux d’embrasser une carrière au sein d’un écosystème résolument concurrentiel ? « C’est très varié, mais je dois reconnaitre que nous n’avons pas d’élèves très jeunes. Ce sont davantage des personnes entre 30 et 40 ans, désireuses de donner un nouveau souffle à l’heure carrière », précise Jérémy Wauquier.
Soutenu, au moment du lancement de l’école, par des partenaires de premier plan tels que la Mairie de Paris, la région Ile-de-France mais également Pôle Emploi, l’école Alyra – désormais totalement en distanciel depuis la pandémie de coronavirus – s’appuie sur un réseau de partenaires davantage composé d’entreprises et de particuliers. Mais l’année 2021 a marqué un tournant avec une accélération, « une très grosse accélération », surenchérit Jérémy Wauquier, de la demande. L’émergence de technologies comme les jetons non fongibles et autres métaverse au cours des 12 derniers y a, sans conteste, contribuer.
« Notre première promotion était composé d’une dizaine d’élèves, aujourd’hui, ils sont près de 80 par session », se félicite le jeune responsable, qui met également en avant le prestige des « destinations » des élèves au sortir de leurs formations, dont le prix oscille autour des 4 000 euros pour 12 semaines de « cours » comme susmentionné. « Nos apprenants sont partout dans l’écosystème. On les retrouve chez The Sandbox, chez Tezos, à la bpi, chez KPMG », déroule Jérémy Wauquier. Quatre ans après son lancement, Alyra consolide ses positions de « fournisseur de talents » de l’écosystème de demain.
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