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La BCE poursuit ses développements techniques autour d’une monnaie numérique de banque centrale. Pour concevoir des interfaces utilisateur, 5 entreprises ont été sélectionnées, dont Amazon.
Quelle échéance pour une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) aux États-Unis ? Pas avant au moins 5 ans, évalue la Federal Reserve. En Europe, la création d’une e-Euro est plus avancée.
Son émission n’est toutefois pas encore tranchée. Néanmoins, les phases d’exploration et de prototypage se poursuivent. Afin de concevoir les interfaces utilisateur d’un euro numérique, la BCE vient d’ailleurs d’arrêter une liste de partenaires.
Amazon sélectionné sur les paiements e-commerce
La Banque centrale européenne a sélectionné cinq firmes externes pour élaborer en commun ces interfaces pour sa potentielle CBDC.
L’objectif de cet exercice de prototypage est de tester l’intégration de la technologie sous-jacente d’un euro numérique avec les prototypes développés par les entreprises”, détaille-t-elle.
A CaixaBank reviendra ainsi l’intégration de l’euro numérique pour des paiements en ligne de pair à pair. Worldine couvre les paiements hors ligne, EPI ceux réalisés en point de vente par le payeur et Nexi par le bénéficiaire.
Parmi les partenaires technologiques de la MNBC européenne on trouve également un géant américain de la vente en ligne, un Gafam. En effet, Amazon a été retenu sur le volet « paiements e-commerce ».
Dans un communiqué, la banque centrale de l’UE précise que les 5 firmes ont été sélectionnées parmi 54 fournisseurs suite à l’appel à manifestation d’intérêt lancé en avril 2022.
Un prototypage plébiscité par le secteur privé
Le nombre des entreprises candidates constitue en soi un succès : « La BCE apprécie le large intérêt manifesté pour l’exercice de prototypage », écrit-elle. Cet exercice de prototypage est en effet « important ».
Il s’inscrit dans le cadre d’une phase d’exploration de deux ans du projet d’euro numérique. Celle-ci doit en principe être achevée au premier trimestre de 2023. A cette échéance, la BCE publiera également ses conclusions.
Des cadres de l’institution européenne ont déjà à plusieurs reprises plaidé en faveur de l’émission d’une CBDC, tout en appelant à ne pas hâter l’étape d’analyse des risques. Cela justifie les travaux actuels.
La recherche peut nous permettre de nous appuyer sur une analyse solide, éclairant les arbitrages politiques et les choix de conception”, déclarait en avril Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE.
Et pour la présidente de la banque centrale, Christine Lagarde, l’écosystème numérique des paiements a par ailleurs besoin d’un euro digital. Le risque sinon ? Une prise de contrôle par le secteur privé.
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