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Dans une étude, Coinbase note que les projets crypto (0,07%) sont très peu impliqués dans l’intelligence artificielle. La tendance est à la croissance cependant. En outre, les technos crypto bénéficieraient à la sécurisation de l’IA, y compris générative.
L’épisode ChatGPT a fait exploser l’intérêt pour le sujet de l’intelligence artificielle générative. Les usages potentiels de ces modèles sont nombreux, et les bénéfices a priori considérables. Mais ces technologies suscitent aussi de vives inquiétudes, comme la crypto.
Et si ces deux univers pouvaient être combinés ? Des chercheurs de Coinbase explorent cette question. Selon eux, « le paysage de l’interaction entre l’IA et les crypto-monnaies est vaste (ou pourrait l’être à l’avenir) ».
L’IA se développe dans l’écosystème crypto
Actuellement, la place de l’IA dans la crypto s’avère modeste. Les projets directement impliqués représentent 772 millions de dollars, soit 0,07% de la capitalisation de marché totale.
En tenant compte des projets, dont Solana, qui ont intégré ou intègrent l’IA dans leurs capacités et/ou leurs offres de services, le chiffre grimpe à 2,85 milliards de dollars.
Actuellement, certains de ces projets crypto liés à l’IA tentent d’utiliser des solutions décentralisées pour résoudre les problèmes d’accessibilité aux données ou de ressources informatiques afin de soutenir les progrès de l’IA », détaille Coinbase.
Mais la crypto, et surtout sa technologie sous-jacente, la blockchain, pourrait elle aussi contribuer à l’IA, en particulier en prévenant certaines de ses dérives.
La blockchain pour tracer l’authenticité des contenus
Pour les auteurs, la blockchain présente un intérêt dans la vérification de l’authenticité du contenu en ligne. La traçabilité des contenus, photos, musique, vidéos et texte, participerait ainsi à distinguer ceux créés par des humains des contenus générés par des modèles d’IA générative.
Les blockchains pourraient être utilisées pour créer une trace vérifiable des processus décisionnels utilisés par les algorithmes d’IA eux-mêmes, qui ont tendance à être opaques et ne peuvent pas être facilement examinés », suggère encore le rapport.
Globalement, celui-ci identifie « des problèmes communs à l’IA générative » susceptibles d’être résolus par la technologie blockchain et les protocoles crypto.
Parmi ceux-ci figurent la demande de ressources en données ou de calcul, la qualité des données (via des incitations en tokens) et donc la désinformation.
Le NFT au service de la lutte contre la désinformation
L’IA générative renforce la capacité des individus à concevoir des « deepfakes » toujours plus crédibles.
La blockchain et la technologie des jetons non fongibles (NFT) peuvent contribuer à lutter contre ce phénomène en établissant la provenance des images, des vidéos, de la musique et d’autres médias », avance Coinbase.
Acteur de référence de l’IA générative, Sam Altman, CEO d’OpenAI, développe également des solutions permettant d’en réduire les dérives. Ce dernier a lancé Worldcoin, avec le financement notamment d’Andreessen Horowitz et Coinbase Ventures.
L’entreprise a attiré l’attention en suggérant qu’elle offrirait des jetons numériques gratuits aux utilisateurs qui accepteraient d’authentifier leur identité via World ID, établissant ainsi une preuve d’identité », explique la bourse crypto.
Un marché d’avenir : l’interaction IA et crypto
Pour établir cette identité, l’application se base sur le traitement de données biométriques, extrêmement sensibles car uniques. Il convient donc de s’interroger sur les risques inhérents à cette solution, potentiellement pire que le mal.
Coinbase entrevoit néanmoins de nouveaux débouchés pour la crypto et la blockchain en termes d’usages, au-delà donc de la finance. « Nous n’en sommes qu’aux premiers stades de l’interaction entre l’IA et la technologie blockchain », reconnait l’exchange.
Nous pensons que l’intersection de l’IA et de la crypto représente une opportunité importante pour les entrepreneurs qui cherchent à construire dans le web3″, poursuit-il.
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