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L’investisseur et influenceur Roger Ver devrait à l’exchange CoinFlex la somme totale de 84 millions de dollars. Il refuse de payer et l’entreprise entame des poursuites à Hong Kong pour l’y contraindre.
Les clients de CoinFlex pourraient rapidement développer une aversion pour Roger Ver, si ce n’est déjà fait. L’exchange suspendait les transactions la semaine dernière en raison du défaut d’un client, Ver.
Ce dernier réfutait sur Twitter. La bourse crypto demeure, elle, dans une situation critique du fait de cette dette impayée. Dans un billet de blog, les deux fondateurs de CoinFlex font le point sur la situation, sans cependant nommer Bitcoin Jesus, un surnom donné à Roger Ver.
Des poursuites et une quête d’investisseurs
Pour assurer sa survie, la firme mène parallèlement plusieurs actions. Tout d’abord, elle cherche à lever un montant significatif auprès de nouveaux investisseurs. Des discussions sont également en cours avec des déposants « qui cherchent à aider l’entreprise en transformant une partie de leurs dépôts en actions ».
Enfin, la crypto-bourse a engagé une procédure pour obtenir de l’individu endetté le règlement de son passif. Sans le nommer, elle rappelle que ce dernier bénéficiait d’un arrangement sur-mesure et de conditions favorables.
Contrairement aux autres clients, il n’était pas « automatiquement liquidé » lorsque le ratio de marge passait sous les exigences fixées par CoinFlex. La plateforme a finalement été contrainte de liquider le collatéral de l’investisseur.
Mais le déficit s’avère plus conséquent qu’estimé initialement. La dette n’est plus de 47 millions de dollars. Elle atteint désormais 84 millions de dollars pour le compte de cet utilisateur.
Tout au long du processus, nous avons tenu l’individu pleinement informé et il avait coopéré avec nous et promis de payer ou d’augmenter la garantie pour couvrir le manque à gagner, mais à la fin, la promesse s’est avérée vide”, écrivent les fondateurs.
Une joint-venture en perspective aux US
L’investisseur refusant de payer, CoinFlex entame une phase judiciaire. Une action est engagée devant le Centre d’arbitrage international de Hong Kong pour obtenir le paiement de la somme exigée.
Nos avocats sont donc très confiants dans le fait que nous pouvons faire appliquer la sentence contre lui”, précise CoinFlex. Toutefois, la durée de cette procédure est d’environ 12 mois.
L’exchange doit mener d’autres actions d’ici-là, dont une levée de fonds – conditionnée à la confiance des investisseurs. Pour les séduire, CoinFlex ajoute être « en discussions étroites avec une grande plateforme boursière/ATS américaine » pour créer une joint-venture. Ce projet ne verra le jour que si le plan de financement se concrétise.
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