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La jeune pousse Helium, architecte de la blockchain éponyme, ayant (notamment) vocation à collecter des données et permettre à chaque utilisateur de créer un réseau décentralisé et son propre hotspot, vient de lever 200 millions de dollars.
Les levées de fonds à trois chiffres se succèdent chez Helium. Après avoir bouclé un tour de table de 110 millions de dollars, dirigé par PitchBook, puis un autre de 111 millions l’été dernier avec l’incontournable Andreessen Horowitz à la manœuvre, la jeune pousse crypto Helium a fait état d’un nouveau financement de 200 millions de dollars. Une manne conséquente qui propulse, de facto, la valorisation d’Helium au-delà du seuil symbolique du milliard de dollars. 1,2 milliard pour être tout à fait précis.
Ce qui permet à l’entreprise, fondée en 2013 par Amir Haleem et Shawn Fanning, cofondateur de Napster, d’atteindre le statut honorifique de licorne. En sus des investisseurs historiques, tels que Khosla Ventures, GV, Multicoin Capital, Munich Re Ventures et FirstMark Capital. L’entreprise, architecte de la blockchain éponyme elle-même émettrice du jeton HNT (pour Helium Network Token), accueille dans son capital, via ce nouveau tour de financement Tiger Global et FTX.
Concernant son cœur d’activité, Helium propose à chaque utilisateur de bâtir son propre réseau iOT décentralisé grâce notamment à la commercialisation de hotspots auprès de particuliers. Ces derniers, en s’offrant ces « points d’accès » contribuent à l’émergence et au développement du réseau. Ils se voient, en conséquence, rétribuer en tokens HNT lorsque, par exemple, des entreprises tierces se connectent aux hotspots afin de bénéficier de leur réseau.
Plus prosaïquement cela signifie que plus un point d’accès est utilisé, plus son propriétaire reçoit de HNT. Jouissant d’une capitalisation boursière de 2,9 milliards de dollars, le jeton HNT n’est toutefois (pas encore) « négociable » au sein des plateforme de trading les plus populaires.
Comme recensé par le JDN, Helium a largement quadrillé la planète, son « contingent » de hotspots s’élevant précisément à 551 400, et signe supplémentaire de l’appétence des utilisateurs pour ce procédé, 83 000 hotspots supplémentaires au quatre coins du monde sur le seul mois de janvier 2022. Avec néanmoins quelques disparités. Ainsi, Los Angeles est- sans surprise- la ville la mieux dotée avec 6 500 hotspots dans son giron, suivi de Londres et ses 4 500 points d’accès. Toronto (4 500) complète le podium.
En revanche, il faut plonger dans les abysses pour trouver trace de la première ville française, en l’occurrence Paris qui se traine à une lointaine 81e place dans ce classement des villes les mieux équipées. La France, dans son ensemble, un an après l’arrivée d’Helium dans l’Hexagone, abrite en son sein 2 600 hotspots.
Mais l’état-major de la nouvelle licorne se montre résolument optimisme quant à l’adoption de sa technologie en France et ne doute pas qu’il va rencontrer un franc succès dans les années à venir d’autant plus que certains observateurs estiment que le réseau Helium est quasi rentré dans les mœurs outre-Atlantique où il est tout aussi usité que le téléphone portable. Un « destin » dont la France, en dépit de la démocratisation de la crypto, semble encore à des années-lumière.
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