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La directrice du FMI reconnaît, mais conditionne les qualités des cryptomonnaies

Kristalina Georgieva
Kristalina Georgieva - Crédit : Shutterstock

Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, estime que l’effondrement du stablecoin TerraUSD, une « pyramide », n’annihile pas toutes les qualités des crypto-actifs.

 

L’actuelle directrice du fonds monétaire international se montre moins catégorique que sa prédécessrice, Christine Lagarde, à l’égard des cryptomonnaies. La désormais présidente de la BCE leur dénie toute valeur.

Kristalina Georgieva est moins radicale dans ses prises de parole publiques, comme l’illustrent ses récentes déclarations lors du forum économique mondial de Davos. Ainsi, l’échec du stablecoin UST ne doit pas rejaillir sur l’ensemble du secteur, plaide la patronne du FMI.

Un stablecoin non garanti par des actifs est un ponzi

Cette industrie et ses instruments financiers disposent de qualités indéniables pour Kristalina Georgieva. Rapidité, « coûts beaucoup plus bas et une plus grande inclusion » sont parmi les atouts de la crypto.

Comme souvent, l’énumération de qualités se ponctue par un « mais ». La dirigeante introduit des conditions. Selon elle, il convient ainsi de séparer « les pommes des oranges et des bananes ».

En clair, tous les tokens du marché ne se valent pas. C’est indéniable. Ce constat vaut d’ailleurs aussi pour les produits financiers plus traditionnels. Kristalina Georgieva épingle en particulier certains stablecoins.

Si un stablecoin est garanti par des actifs, il s’agit d’un stablecoin ‘stable’. Lorsqu’il n’est pas adossé à des actifs, mais qu’il promet des rendements de 20%, c’est une pyramide. Et ce qui arrive aux pyramides, c’est qu’elles finissent par tomber », assène la directrice du FMI.

Appel à réguler stablecoin et Bitcoin

Ce constat posé, il convient à présent de définir des règles et de les faire appliquer. Kristalina Georgieva encourage ainsi, comme la BCE, les régulateurs à mettre en place des garde-fous, mais aussi à favoriser l’éducation des investisseurs.

En matière de régulation des crypto-actifs, « les banques centrales et les régulateurs des services financiers ont des responsabilités importantes », considère la patronne du FMI.

Cette dernière a d’ailleurs quelques axes de travail prioritaires en tête : « Réglementer les pièces stables, assurer l’interopérabilité des CBDC et reconnaître que Bitcoin peut être appelé « pièce » mais qu’il ne s’agit pas d’une véritable monnaie, voilà ce sur quoi nous devons travailler ».

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr