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L’unité du renseignement financier canadien a infligé une amende de 4,3 millions de dollars à Binance pour avoir commis des violations en matière de lutte contre le blanchiment.
Le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) a annoncé jeudi en fin de journée infliger une amende de 6 millions de dollars canadiens, soit environ 4,3 millions de dollars, au numéro 1 de l’échange de cryptomonnaies Binance pour avoir commis 2 violations.
Le régulateur reproche en premier lieu à Binance de ne pas s’être inscrit en tant qu’entreprise de services monétaires étrangère (ESME).
Binance Holdings Limited a eu plusieurs occasions de s’inscrire auprès de CANAFE en tant qu’ESME, mais n’a pas terminé son inscription dans les délais prescrits. Il convient de noter que Binance Holdings Limited a été considérée comme une ESME et devait être inscrite auprès de CANAFE jusqu’au 25 septembre 2023, date à laquelle elle a officiellement cessé toutes ses activités au Canada. Jusqu’à cette date, Binance Holdings Limited n’a pas respecté ses obligations en matière d’inscription », peut-on lire dans le communiqué.
Au printemps dernier, Binance annonçait se retirer du marché canadien en raison des nouvelles règles mises en place par les régulateurs locaux. Quelques mois après, son rival Coinbase s’y installait officiellement.
CANAFE blâme également l’exchange crypto fondé par Changpeng Zhao de ne pas avoir déclaré la réception de plus de 5900 opérations qui incluaient « une somme en monnaie virtuelle de 10 000 dollars ou plus ».
« En utilisant des outils d’analyse blockchain, CANAFE a déterminé qu’à 5 902 occasions distinctes au cours de la période allant du 1er juin 2021 au 19 juillet 2023, Binance Holdings Limited n’a pas déclaré la réception, de la part d’un client, d’un montant en monnaie virtuelle de 10 000 $ ou plus au cours d’une seule opération, ainsi que les renseignements prescrits », indique l’organisme de lutte contre le blanchiment.
L’an passé, Binance a été condamné à payer une amende de 4,3 milliards de dollars aux États-Unis pour ne pas avoir mis en place les mesures appropriées en matière de lutte contre le blanchiment, d’avoir exploité une société de transfert d’argent sans licence et d’avoir violé la loi sur les sanctions. Son ex-patron CZ a quant à lui récemment écopé de 4 mois de prison.
