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Le directeur crypto de Goldman Sachs prévoit une hausse significative du trading d’actifs numériques en 2024 notamment grâce au développement des security tokens.
Selon McKinsey, la tokenisation est bien engagée cette fois pour s’ancrer dans les pratiques des acteurs de la finance traditionnelle. Ce sentiment est aussi partagé par Société Générale et sa filiale SG-Forge, ou encore par Goldman Sach.
Interrogé par Reuters, le directeur des actifs numériques de la banque d’investissement américaine, Mathew McDermott, anticipe ainsi une importante hausse du volume de trading de ces actifs au cours des 1 à 2 prochaines années.
Bitcoin et ETF ravivent l’envie des institutionnels
Pour étayer ce scénario, le dirigeant met notamment en avant l’intérêt croissant des clients pour les dérivés crypto. Et McDermott de citer plus particulièrement les ETF sur Bitcoin au comptant, en attente de l’aval de la SEC.
Bitcoin a augmenté de plus de 50 % ce trimestre. L’effet ETF a ravivé l’intérêt des clients institutionnels, et notamment des fonds spéculatifs et des gestionnaires d’actifs. L’hypothèse ETF doit toutefois se convertir pour une véritable concrétisation.
Cependant, à l’image de Goldman Sach, la finance traditionnelle regarde aussi au-delà des actifs crypto et donc en direction de la tokenisation des produits financiers régulés sous forme de security tokens : actions, obligations, etc.
Énorme appétit pour les security tokens
Pour Mathew McDermott, c’est ici que réside la priorité en termes de développement des actifs numériques. Ces jetons génèrent un « énorme appétit » selon lui. Et celui-ci a « augmenté de manière significative » durant les 12 derniers mois.
Mais pour développer cette offre de jetons et mondialiser le marché, il est nécessaire de mettre en œuvre une refonte « majeure de l’infrastructure technologique qui sous-tend les marchés financiers ».
Cette évolution technologique au travers du déploiement des solutions blockchain est présentée comme le moyen d’obtenir des gains opérationnels conséquents dans le traitement des opérations. La blockchain est aussi un instrument permettant de « dérisquer » les marchés financiers.
3 à 5 ans pour un trading conséquent
Le trading des titres au travers de la blockchain aurait ainsi pour effet des gains au niveau des garanties et des liquidités, qui « pourraient être échangées entre les parties plus rapidement et plus précisément ».
Du temps est nécessaire cependant pour réunir les conditions préalables à une tokenisation à l’échelle, tempère Mathew McDermott. Font encore défaut, entre autres, un marché secondaire et des processus industrialisés.
D’ici un à deux ans, on assistera probablement à une augmentation significative du volume d’échanges on-chain, mais il faudra probablement attendre trois à cinq ans pour que ces places de marché atteignent une certaine ampleur », estime McDermott.
