Le sellier a vigoureusement dénoncé la collection NFT de son emblématique sac Birkin initiée par l’artiste Mason Rothschild, les qualifiant de « faux produits Hermès ».
A l’heure ou pléthore de grandes marques, à l’instar de Ferrari, surfent sur la vague NFT, Hermès nage à contre-courant. La griffe ambassadrice du luxe à la française aux quatre coins du monde est, en effet, vent debout contre la vente d’une collection NFT représentant 100 déclinaisons de son produit mythique, son sac Birkin dont le lancement remonte à 1984.
Disponible sur la plateforme Opensea, cette collection baptisée « Metabirkins »- appellation pouvant effectivement laisser entendre qu’Hermès est à la manœuvre du projet- a déclenché le courroux du sellier qui n’a pas tardé à faire savoir qu’il n’était absolument pas lié à cette collection.
Soucieux de protéger son image de marque et de faire respecter la notion de propriété intellectuelle, Hermès n’a pas tardé à monter au créneau dans les colonnes du réputé Financial Times.
Hermès n’a absolument pas autorisé ni consenti à la commercialisation ou à la création de notre sac Birkin par Mason Rothschild dans le métaverse, »
Reléguant au passage cette collection au rang de pure contrefaçon. « Ce sont des faux produits Hermès », a ajouté la griffe française.
Réputée pour son conservatisme, l’industrie du luxe, si elle n’est pas opposée par principe à l’innovation, souhaite toutefois garder la maîtrise de son image et Hermès n’envisage d’ailleurs pas, dans un avenir proche, de se lancer dans le métaverse, estimant « qu’il y a davantage de valeur au sein de l’expression tangibles d’objets physiques fabriqués à la main ».
A défaut de recevoir l’imprimatur d’Hermès, la collection Metabirkins rencontre un franc succès sur Opensea. En effet, cette dernière a déjà accumulé près de 800 000 dollars de gains sur la plateforme, signe de l’appétence des consommateurs pour cette collection qui attise les convoitises et aiguise les appétits financiers de certains.
Comble de l’ironie et, sans doute, désireux de préserver ce filon, l’artiste Mason Rothschild, en charge de cette collection comme susmentionné, s’est élevé contre les trop nombreuses contrefaçons de son « œuvre » dans le métaverse. En l’état, la maison Hermès s’en est tenue à cette sommation d’usage n’envisageant pas, pour le moment, d’entamer quelque action en justice que ce soit.
Produit mythique par excellence non seulement d’Hermès mais du luxe à l’échelle mondiale, le sac Birkin, outre le fait d’être iconique, est considéré par de nombreux analystes financiers comme un placement plus attractif que l’or où la bourse, le prix d’un sac pouvant grimper en moyenne de 14% par an.
Certains modèles ont même atteint des sommes record, à plus de 410 000 euros, quand le « modèle de base » est peu ou prou estimé à 7 500 euros.
Dès lors, comment expliquer un tel engouement jamais démenti depuis 1984, date du lancement de la première collection ? Baptisée du nom de la célèbre chanteuse franco-britannique Jane Birkin, ce sac a la particularité, en plus d’être fabriqué à la main, comme évoqué en préambule, d’être exclusif. Chaque sac est donc unique. Comme les NFT.
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