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Projet de blockchain privée emblématique, TradeLens se termine sur un échec. Ses deux fondateurs, IBM et Maersk, annoncent la fermeture de la plateforme à compter du 1er trimestre 2023.
Les projets blockchain d’envergure dans le secteur du commerce peinent à convaincre et à parvenir à l’équilibre financier. Après We.Trade dans le trade finance, c’est au tour de TradeLens, lancé en 2018, d’officialiser son échec.
Spécialisée dans le transport maritime, la plateforme TradeLens était née de l’association entre IBM et Maersk. Pour IBM, c’est un revers supplémentaire. Le groupe technologique participait, à la fois, au capital de we.trade et TradeLens.
Le succès commercial pas au rendez-vous pour TradeLens
La première était placée en liquidation cet été. Pour la seconde, l’arrêt est programmé pour la fin du premier trimestre 2023. C’est ce qu’annonce Maersk sur son site. La « nécessité d’une collaboration industrielle mondiale complète n’a pas été réalisée », justifie la firme.
En conséquence, TradeLens n’a pas atteint le niveau de viabilité commerciale nécessaire pour continuer à travailler et répondre aux attentes financières en tant qu’entreprise indépendante », poursuit le communiqué.
Sans attendre la déconnexion de la plateforme l’année prochaine, les équipes de TradeLens entament le processus de démantèlement. Les offres sont en cours de retrait et la solution technologique ne bénéficiera plus d’évolutions.
Maersk recherche d’autres solutions
« Pendant ce processus, toutes les parties concernées veilleront à ce que les clients soient pris en charge sans que leurs activités soient perturbées », précise cependant le transporteur maritime.
Face à l’échec d’une transformation digitale coordonnée au niveau sectoriel par le biais d’un consortium et de la blockchain, Maersk poursuivra sa digitalisation et celle de sa supply-chain au travers d’autres solutions.
Nous utiliserons le travail de TradeLens comme un tremplin pour faire avancer notre programme de numérisation et nous sommes impatients d’exploiter l’énergie et les capacités de nos talents technologiques de manière nouvelle », déclare Rotem Hershko, son directeur des plateformes business.
De son côté, IBM n’a pas publié de réaction. Big Blue était épinglé en 2021 dans la presse. Selon des sources, ses activités blockchain étaient en déroute. La firme démentait.
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