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Le cofondateur de Twitter Jack Dorsey a une énième fois vanté les mérites de la reine des crypto-monnaies, estimant au passage que Mark Zuckerberg et Facebook auraient dû privilégier Bitcoin au lieu de dépenser autant d’énergie sur le développement de Diem.
Les prises de parole se suivent et se ressemblent pour Jack Dorsey. L’actuel dirigeant de Block semble profiter de chaque micro tendu pour porter aux nues la reine des crypto-monnaies Bitcoin. Après avoir affirmé sans coup férir que cette dernière remplacerait à (long) terme le dollar et avoir créé un fonds pour venir en aide aux développeurs de Bitcoin empêtrés dans des tourments judiciaires, Dorsey en a remis une couche lors de la conférence « Bitcoin for Corporations » de MicroStrategy.
« Le monde a besoin d’une monnaie universelle où, par exemple, les décisions prises à Washington n’affectent pas les petites nations de l’autre côté du globe », a martelé avec emphase le cofondateur de Twitter. Autre « bon point » délivré à Bitcoin de la part du dirigeant, le fait que la première crypto-monnaie du marché a la transparence chevillée au corps dans la mesure où ses frais sont « clairement visibles et compréhensibles par le plus grand nombre. » Et d’enfoncer le clou. « Ce qui n’est pas forcément toujours le cas dans la finance traditionnelle où certains frais sont opaques et à la seule discrétion des directions ».
Interrogé également sur la « lenteur » du développement de l’écosystème Bitcoin par rapport à Ethereum par exemple, l’entrepreneur a (sans surprise) battu en brèche ces critiques. « Les choses lentes ont tendance à durer et être davantage sécurisées ». Un plaidoyer pro Bitcoin où Dorsey a également enjoint chaque entreprise qui « même si elles ne l’utilisent pas » à l’étudier pour améliorer leur fonctionnement et opérations respectives. « Les services autour de l’écosystème seront essentiels dans un avenir proche », a-t-il assuré.
L’évangéliste du Bitcoin a poursuivi sa croisade amourachée en taclant également Mark Zuckerberg à la tête de Meta (ex-Facebook), estimant que ce dernier et ses équipes n’auraient jamais dû consacrer autant d’efforts à la création d’un nouveau stablecoin, Diem, estampillée Facebook. Difficile rétrospectivement de lui donner tort sur ce dossier alors que la Diem Association s’est résignée, la semaine dernière, à céder ses actifs pour la modique somme de 200 millions de dollars. Silvergate Capital, qui faisait office de favori pour les rapatrier dans son giron, a hier officiellement annoncé le rachat.
Dorsey estime, à l’inverse, que Facebook aurait dû mettre ses ressources au service du développement de l’écosystème de sa monnaie fétiche. « Ils ont essayé de créer une monnaie qui appartenait à Facebook – probablement pour de bonnes raisons, probablement pour de nobles raisons –pour attirer encore davantage de personnes sur Facebook. C’est la voie qu’ils ont choisi au lieu d’utiliser un protocole ouvert comme Bitcoin ».
Et de dérouler sa démonstration qui oscille entre remise en cause de la politique de Facebook et déclaration d’amour enflammée à Bitcoin.
J’espère qu’ils ont beaucoup appris, mais je pense qu’il y a eu beaucoup d’efforts et de temps perdus. Ces deux ou trois ans, ou aussi longs qu’ils aient été, auraient pu être consacrés à rendre Bitcoin plus accessible à davantage de personnes dans le monde, ce qui aurait profité également à leurs marques phares, en l’occurrence Messenger, Instagram et WhatsApp, » a-t-il dit.
La lune de miel entre Dorsey et Bitcoin se poursuit, sans nuages à l’horizon.
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