L’Oréal a recensé 17 marques de son portefeuille susceptibles de faire office de porte-drapeaux du géant des cosmétiques dans le métaverse. Et ce en dépit d’une première expérience (très) mitigée.
Décembre 2021. La fièvre NFT est à son paroxysme. Des légions de marques et d’entreprises tentent de s’engouffrer dans la brèche. Avec plus ou moins de réussite. C’est le moment choisi par le géant des cosmétiques L’Oréal pour tenter sa chance dans ce nouveau marché en plein boom, en proposant une collection de 7 NFT inspirés par les nuances de rouge – six au total – de sa gamme de rouge à lèvres L’Oréal Paris Reds of Worth by Color Riche. Très présente sur les thématiques inhérentes à l’égalité femmes-hommes et à la diversité, cette collection avait vocation à mettre davantage en lumière les femmes dans la galaxie NFT, ces dernières ne représentant que 5% de l’ensemble des ventes de jetons non fongibles. Une ambition résolument louable.
« Grâce à ce programme, nous voulons attirer l’attention sur la disparité entre les sexes dans l’espace NFT et espérons que nous pourrons mettre en lumière les femmes qui travaillent déjà dans le secteur, tout en attirant davantage de femmes artistes et acheteuses », évoquait, à l’époque, Maude Brunschwig , Senior Vice Président du Marketing, L’Oréal Paris USA . Et d’ajouter. « En tant que marque profondément engagée dans l’autonomisation et l’inclusion, nous sommes fiers de poursuivre notre mission de soutenir les femmes et de donner à ces artistes une plate-forme mondiale pour présenter leur travail ».
Malheureusement, en dépit de ses bonnes intentions, cette première collection de NFT estampillée L’Oréal s’est soldée par un échec retentissant, avec moins de 0,5 ETH (environ 1 550 dollars) de volume de ventes à ce jour. Initialement lancée du 13 au 15 décembre, chaque NFT disposait, sur OpenSea, d’un prix plancher de…1 500 dollars. Pour autant, en dépit de cet « accident de parcours », l’Oréal, qui voit pourtant tout ce qu’il touche se transformer en or, nourrit de grandes ambitions autour des NFT et du métaverse. Ainsi, le conglomérat a recensé – et déposé- dans son (large) portefeuille 17 marques susceptibles de porter l’étendard l’Oréal pour ferrailler dans le métaverse.
Parmi elles, figurent notamment les sociétés spécialisées dans les cosmétiques et le maquillage Kiehl’s, Maybelline, Pureology, Urban Decay et Redken. Dans le détail, par exemple, le dépôt de la marque Kiehl’s comprend « les droits sur la parfumerie virtuelle non téléchargeable, ainsi que sur les préparations de soins capillaires et les préparations cosmétiques de soins corporels dans un environnement virtuel comprenant un métaverse ». Même si, en l’état, le concept de « parfumerie dans le métaverse » semble difficile à saisir, l’Oréal semble bien décider à ne pas se laisser tailler des croupières sur ce segment de marché.
En outre, dans huit des autres dépôts de marques, ces dernières prétendent être en mesure de « fournir un métaverse permettant aux gens de parcourir, d’accumuler, d’acheter, de vendre et d’échanger des cosmétiques virtuels ». Une « roadmap » des plus prometteuses mais à laquelle l’Oréal va devoir ajouter les ingrédients de la réussite, une telle entité ne pouvant pas se permettre un deuxième échec de suite. Au risque d’être définitivement rayée de la carte du métaverse.
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