L’équipementier sportif américain Nike estime que le revendeur de sneakers StockX utilise sa marque sans autorisation pour vendre des NFT de ses baskets les plus cultes.
Nike crie au scandale après que la plateforme de revente de chaussures et d’objets streetwear StockX a lancé des collections NFT de baskets Nike, signale Reuters.
Ce n’est pas la première fois qu’une grande firme porte plainte contre un créateur de NFT pour avoir émis des tokens à son effigie et sans son autorisation. Cet automne, Miramax a également poursuivi Quentin Tarentino pour avoir discrètement créé des NFT reprenant des scènes de son film culte Pulp Fiction. Plus récemment, Hermès a vigoureusement dénoncé la populaire collection NFT de son emblématique sac Birkin, les qualifiant de « faux produits Hermès », sans toutefois déposer plainte.
Selon les avocats de Nike, les NFT créés par StockX sont « susceptibles de semer la confusion chez les consommateurs ». La firme américaine demande ainsi des dommages et intérêts et une injonction du tribunal visant à faire stopper les ventes.
Le mécontentement du géant de la sneaker est compréhensible. En décembre, il a mis la main sur RTFKT, une jeune pousse spécialisée dans la création d’objets numériques de mode, notamment de baskets, pour le métaverse et utilisant des technologies comme la blockchain et les NFT. Il devrait ainsi prochainement lancer ses propres jetons non fongibles.
Dans sa plainte, Nike décrit d’ailleurs les NFT comme un « nouveau moyen enthousiasmant pour les marques d’interagir avec les clients dans le monde réel et le métaverse ».
Fondé en 2016 à Detroit, StockX s’est rapidement imposé comme l’un des plus gros revendeurs de vêtements streetwear de la planète. Sa plateforme, qui met en relation acheteur et vendeur, permet d’acquérir des pièces rares et très recherchées.
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