Philip Rosedale est de retour aux affaires au sein de Linden Labs, l’éditeur de Second Life. Son fondateur veut moderniser l’univers virtuel, grâce notamment à la réalité virtuelle, et profiter du boom du métaverse.
Le concept de métaverse n’est pas nouveau. Il affiche déjà plusieurs dizaines d’années au compteur. Plus tôt, au début des années 2000, un univers virtuel baptisé Second Life disposait de plusieurs des caractéristiques actuelles de métaverses comme The Sandbox ou Decentraland.
D’ailleurs, plusieurs grandes entreprises y avaient installé des bureaux virtuels, comme dans Portals, le métaverse de Solana. Le virage B2B n’a pas pris néanmoins pour Second Life. Ce n’est que récemment que la démocratisation du terme métaverse s’est opérée. Et Meta (Facebook) y est pour beaucoup.
Second Life, un précurseur en cure de jeunesse
Le métaverse est de nouveau à la mode. Les entreprises s’y intéressent, comme les utilisateurs et les investisseurs. La blockchain, les NFT et les crypto-actifs sont venus combler ses principales lacunes. C’est le moment idéal pour un comeback.
Philip Rosedale, le fondateur de Second Life, est donc de retour au sein de l’entreprise qui développe le service, Linden Labs. Ce dernier avait quitté son poste de PDG en 2008 pour se lancer dans la réalité virtuelle.
Philip Rosedale revient, mais pas les mains vides. Il occupera le poste de « conseiller stratégique » pour Second Life. Son entreprise High Fidelity injecte dans Second Life de la technologie dont la VR, des idées, du cash et des brevets.
Cette propriété intellectuelle porte sur la modération dans un environnement décentralisé, précise Rosedale à CNet. Second Life peut-il réussir un retour et trouver sa place sur le marché du métaverse ?
Du tracking par webcam en attendant la VR
Son fondateur souligne que le service, malgré les années, est resté dynamique. Le nombre d’utilisateurs actifs est ainsi estimé à 900.000. S’y ajoutent 73 millions de comptes (dont beaucoup inactifs toutefois).
Pour redonner une jeunesse à Second Life et le mettre au goût du jour, Rosedale évoque donc la réalité virtuelle. Mais son intégration n’est pas pour tout de suite. Il estime en effet que les casques VR n’offrent pas encore l’expérience attendue.
L’entrepreneur américain compte en revanche introduire de la décentralisation. Mais il parie également sur des avancées dans le domaine sonore et dans celui de l’animation des avatars grâce à un système de tracking du visage.
« Utiliser la webcam pour animer un avatar, c’est un entre-deux vraiment intéressant », juge ainsi Rosedale. Il réfléchit naturellement aussi à l’interopérabilité entre les univers virtuels et à l’économie liée aux NFT. L’avenir de Second Life n’est pas encore dessiné, mais son fondateur entend bien le faire entrer dans l’ère du métaverse.
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