Le layer 2 Polygon a mis la dernière main à son « manifeste vert », s’engageant à devenir neutre en carbone en cette année 2022 puis, une fois cette promesse réalisée, « positive pour le climat ».
Engoncé dans des polémiques relatives à l’émission de carbone et à la dimension énergivore de certains de ses plus éminents représentants – Bitcoin en tête- l’écosystème tente de contrebalancer cette image négative aux yeux du grand public. Dès lors, certains, plus soucieux que d’autres du devenir de la planète, tente de mettre en place des initiatives pour tenter de corriger le tir. Simple effet d’annonce ou véritable volonté de prendre soin de la planète ? L’avenir le dira. A l’instar du layer 2 Polygon, qui, en vertu de son statut, porte en lui-même cette dimension environnementale, qui vient de publier son manifeste vert intitulé « A Smart Contract With Planete Earth » .
En dépit d’un préambule quelque pu grandiloquent – « La liberté est au centre de la philosophie Web3. Depuis les Lumières, l’inquiétude autour de la liberté a été l’oppression infligée aux gens par d’autres personnes. Mais le réchauffement climatique entre en scène comme un puissant acteur non humain qui menace d’exacerber toutes les injustices existantes et d’en introduire de nouvelles » – les architectes de la blockchain font la promesse solennelle de devenir un réseau neutre en carbone à bref échéance, en l’occurrence d’ici la fin de l’année 2022.
Cela signifie que chaque transaction est comptabilisée et que son impact environnemental est compensé. »
Mieux, une fois cet objectif atteint, Polygon a vocation à devenir « la première blockchain positive pour le climat ». Un (très) ambitieux dessein. « Cet engagement envers la durabilité est une reconnaissance du rôle important que nous jouons dans l’écosystème et de notre responsabilité de montrer l’exemple », assènent les responsables et rédacteurs de ce manifeste vert. Cette campagne, en faveur du climat, outre ces déclarations, se verra doter d’un budget de 20 millions de dollars pour notamment encourager d’autres emblématiques acteurs de l’écosystème à « suivre son exemple » en fournissant, des ressources à ces mêmes protagonistes qui souhaitent compenser leur empreinte carbone.
Une initiative qui succède à celle menée de concert par Greenpeace, forcément en terrain conquis, et Chris Larsen, cofondateur et président de Ripple – qui a investi 5 millions de dollars dans ce projet- et baptisée « Change The Code, not the climate ». Le duo estime qu’il suffirait de « pas grand-chose » pour que Bitcoin puisse adopter un mécanisme moins énergivore qui contenterait l’ensemble de l’écosystème, et au-delà.
« Si seulement 30 personnes – les principaux mineurs, les exchanges et les principaux développeurs qui construisent et contribuent au code de Bitcoin – acceptaient de réinventer l’extraction de preuve de travail (PoW) ou acceptaient un passage à un protocole à faible consommation d’énergie, Bitcoin cesserait de polluer la planète », arguaient-ils.
Une doléance qui risque de rester lettre morte car si Ethereum, « maison-mère » de Polygon accélère sa transition vers un mécanisme PoS, Bitcoin n’en a aucunement l’intention. « Cette possibilité est à peu près égale à 0% », soulignait récemment Chris Bendiksen « Bitcoin research lead », chez Coinshares. Mais nul doute que le combat de Polygon ne sera pas vain pour tracer le sillon d’un écosystème plus vert et plus respectueux de l’environnement.
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