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Prada et Adidas annoncent une collection NFT sur Polygon

Crédit : Adidas

La griffe italienne Prada et la marque sportswear Adidas ont décidé d’unir leurs forces pour lancer une collection de NFT sur la blockchain Polygon. Objectif : offrir à leurs clients une expérience encore plus immersive.

 

300 milliards de dollars. Une bagatelle, chiffrée par la banque américaine Morgan Stanley, qui correspond à l’estimation (au global) du marché du NFT à l’horizon 2030, et 56 milliards de dollars pour les seuls NFTs estampillés luxe. Une manne colossale qui a enjoint pléthore de marques à se lancer à tombeau ouvert sur ce segment de marché encore en friche. A l’instar de Givenchy ou encore de la griffe italienne Dolce & Gabbana qui a empoché la rondelette somme de 5,65 millions de dollars avec sa collection de NFT baptisée « Collezione Genesi » ou encore, dans un registre plus modeste, Gap qui s’est également amouraché de cette technologie, en lançant une collection sur Tezos.

Aujourd’hui ce sont deux mastodontes, Prada et Adidas ont décidé de convoler en justes noces avec en ligne de mire une collection NFT mise sur orbite sur Polygon. Cette collection sera le fruit d’une collaboration avec l’artiste Zach Lieberman et elle sera mise aux enchères sur la marketplace SuperRare, entre le 28 et le 31 janvier. Le produit de cette vente, qui devrait assurément connaître un gros succès au regard de la puissance de feu des deux entités, sera intégralement reversé à une association caritative soutenant les artistes et les créateurs.

Ce projet, outre sa visée bienfaitrice susmentionnée, mettra également à contribution les aficionados de Prada et Adidas. En effet, ces derniers pourront créer et monétiser leurs propres NFT, en soumettant une photographie à partir de laquelle il sera possible d’utiliser un filtre, conçu par l’artiste Zach Lieberman lui-même. Le projet sélectionnera ensuite 3 000 contributeurs qui détiendront également des droits de propriété intellectuelle sur leurs NFT individuels et pourront participer à leur diffusion, plus tard, en aval de la collection originelle.

Outre ce projet, Adidas et Prada – qui semblent filer le parfait amour- vont également poser les jalons de leur troisième collaboration « Adidas for Prada Re-nylon collection » dans le métaverse, cet univers virtuel déjà particulièrement familier à la marque allemande qui a déjà collaboré avec The Sandbox par le passé. En l’occurrence, ici, il n’est nullement fait mention du « terrain de jeu virtuel » choisi par les deux marques pour développer ce projet. A noter que l’équipementier sportif avait également pour sa part déjà lancé une collection NFT, cette fois-ci sur Ethereum, qui lui avait permis de collecter près de 6000 ethers.

Prada perçoit le métaverse émergent comme un nouvel espace permettant à la marque de redéfinir le luxe pour la prochaine génération et de cultiver des expériences partagées qui honorent l’esprit d’expérimentation et de créativité des marques », a détaillé Lorenzo Bertelli, directeur marketing et responsable de la responsabilité sociale des entreprises chez Prada dans un communiqué.

Comme mentionné en préambule, au regard de l’estimation du marché des NFT en 2030, plusieurs grandes maisons fourbissent leurs armes. Morgan Stanley identifie notamment les velléités sur ce segment de marché de deux entités du groupe français Kering, à savoir Gucci et Balenciaga.

Mais certaines grandes griffes, réputées pour leur conservatisme, refusent de succomber aux sirènes du métaverse et des NFT. A l’image du français Hermès, qui s’est insurgé d’une collection « Metabirkin » – inspirée de son mythique sac Birkin- et développée par l’artiste Mason Rothschild, sans le consentement du sellier. Ce dernier estimant « qu’il y a davantage de valeur au sein de l’expression tangibles d’objets physiques fabriqués à la main ». Mais l’un des fleurons du luxe à la française souhaite, sans doute, ne pas se voir dicter son calendrier par des contributeurs extérieurs. Hermès reste donc en retrait des NFTs et autres métaverse. Pour le moment.

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Samir Hamladji
Rédacteur et reporter - Journaliste pour plusieurs grands médias tels que LesEchos ou Challenges, Samir a été en charge de la rubrique Finance chez Forbes de 2016 à 2019. Il s'intéresse depuis plusieurs années à l'écosystème des crypto-monnaies et de la blockchain.