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Prada veut récompenser ses clients fidèles avec des NFT

Prada
Crédit : Shutterstock

Prada a posé les jalons de sa propre collection de NFT en collaboration avec le créatif Cassius Hirst. Ceux-ci accompagneront l’achat d’un produit physique, en l’occurrence des chemises non genrées ciselées par le jeune artiste.

 

Les aficionados de Prada ont, depuis bien longtemps, coché cette date sur leur calendrier. Le premier jeudi de chaque mois – et pendant 24 heures seulement- la griffe italienne propose, sur son site internet, la vente exclusive d’un produit phare pour hommes et femmes. Un événement baptisé « Prada Timecapsule ». Mais en ce jeudi 2 juin, cette « traditionnelle » vente se verra adjoindre une innovation.

En effet, à cette occasion, les chemises boutonnées unisexes, fruit de la collaboration entre Prada et l’artiste Cassius Hirst, et « vedettes du mois juin » seront accompagnées d’un jeton non fongible, émis sur la plateforme Quorum, basée sur Ethereum. Soit, au total, l’équivalent d’une collection de 100 NFT.

Jusqu’ici, « rien de nouveau sous le soleil » hormis le fait que ledit NFT soit « directement » compris dans l’achat de la chemise estampillée Prada x Cassius Hirst. Mais la maison transalpine, dans le cadre de sa stratégie web3 et pour se démarquer de la concurrence, a également décidé de récompenser ses anciens clients. En effet, tous ceux qui ont, depuis 2019, date du lancement de « l’événement du jeudi Prada Timecapsule » sur le site internet de la Prada, acheté un produit à cette occasion se verront, eux-aussi, attribuer un NFT. « A une date ultérieure » précise l’entité.

Si pléthore de marques de luxe ont choisi de s’engouffrer dans la brèche NFT pour acquérir de nouveaux clients potentiels, Prada a fait le « pari inverse ». Plutôt que de cibler un nouveau marché, la marque veut s’évertuer à récompenser ses clients fidèles, et plus traditionnels, qui ont soutenu et porté ses projets depuis « le début ». Le tout en y intégrant une dose de « stratégie web3 » au sein d’initiatives physiques prédéfinies.

Car l’état-major de Prada voit actuellement, dans les NFT, une sorte de « bonus exclusif » à l’achat d’objets physiques et s’en sert également, comme susmentionné, pour récompenser ses clients de longue date. Petite précision ayant son importance : en dépit du fait que les NFT soient offerts (en complément de l’achat d’une chemise Prada x Cassius Hirst), leurs heureux propriétaires ont tout de même la possibilité de les revendre sur le marché secondaire.

Prada est loin d’être étranger à la frénésie NFT, puisque la griffe italienne a bâti, en début d’année, une collection en partenariat avec Adidas. Pour l’occasion, les fans des deux marques avaient toute latitude pour créer et monétiser leurs propres NFT, en soumettant une photographie à partir de laquelle il était possible d’utiliser un filtre, conçu par l’artiste Zach Lieberman lui-même.

A cette occasion, Prada avait également fait montre de ses velléités dans le métaverse, toujours avec Adidas, qualifiant cet espace comme « un moyen de redéfinir le luxe pour la prochaine génération et de cultiver des expériences partagées qui honorent l’esprit d’expérimentation et de créativité des marques ». Fin de citation.

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Samir Hamladji
Rédacteur et reporter - Journaliste pour plusieurs grands médias tels que LesEchos ou Challenges, Samir a été en charge de la rubrique Finance chez Forbes de 2016 à 2019. Il s'intéresse depuis plusieurs années à l'écosystème des crypto-monnaies et de la blockchain.