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Égérie de Binance, la vedette du football Cristiano Ronaldo est la cible d’une action collective aux US pour sa promotion aux côtés de l’exchange de titres non enregistrés. Une affaire qui rappelle la plainte française contre Binance pour LUNA.
Il ne fait pas bon actuellement avoir pour sponsor l’exchange crypto Binance, condamné le mois dernier à une amende record de plus de 4 milliards de dollars. La sanction vaut d’ailleurs aussi à son fondateur, CZ, la perte de son siège de CEO et une interdiction de quitter les États-Unis.
Jouant depuis le début de l’année pour le championnat d’Arabie saoudite, Cristiano Ronaldo est une figure mondialement connue. Raison pour laquelle Binance avait signé un contrat de sponsoring avec la vedette.
Des clients exposés à de fausses déclarations
Ces liens commerciaux valent à présent à Ronaldo des poursuites aux États-Unis. Une plainte en action collective a été déposée devant un tribunal de Floride contre la star du ballon rond.
Le motif : avoir « promu, aidé et/ou participé activement à l’offre et à la vente de titres non enregistrés en coordination avec Binance ».
Le plaignant réclame le montant exorbitant d’un milliard de dollars. Au travers de Ronaldo, c’est l’exchange lui-même qui est visé. Et la plainte, qui émane d’un résident californien, Michael Sizemore, accuse donc le joueur et son sponsor de la promotion de produits financiers illégaux aux États-Unis.
L’investisseur juge « après avoir été exposé à (…) des fausses déclarations et omissions (…) concernant les plates-formes Binance ». Et la bourse crypto aurait pour ses opérations tiré profit de la forte exposition du joueur vedette.
Binance promoteur de LUNA attaqué en France
Les promotions de M. Ronaldo ont sollicité ou aidé Binance à solliciter des investissements dans des titres non enregistrés en encourageant ses millions d’adeptes, de fans et de sympathisants à investir sur la plateforme Binance », indique le document juridique.
En matière de publicité litigieuse, Binance n’en est pas à sa première affaire. En France, une plainte était ainsi déposée en décembre 2022 par 15 investisseurs. Leur grief : la publicité de l’UST et des rendements sûrs de LUNA par la bourse, sans être PSAN et sans intervention de l’AMF.
La publicité opérée par l’exchange, en particulier par le biais d’un canal Telegram dédié (Binance French) aurait notamment vanté les mérites des jetons LUNA et UST – dont les cours se sont évaporés avec l’effondrement de l’écosystème Terra.
Plus tôt dans l’année 2022, le Financial Times avait d’ailleurs épinglé la firme pour cette promotion effectuée à l’international en faveur des deux tokens, dont la valeur a été réduite en fumée.
La condamnation de Binance aux US pourrait considérablement affaiblir ses relations avec les influenceurs célèbres et l’intérêt de ses derniers à l’égard d’un sponsoring en faveur de la bourse.
