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Soupçonnées d’escroquerie en bande organisée dans le cadre de vols de NFT, dont des Bored Ape, cinq personnes ont été interpellées. La police a été aiguillée par l’enquêteur blockchain ZachXBT.
Sous le pseudonyme de ZachXBT, l’expert des blockchains sonnait l’alerte cet été. Dans le récit de son enquête, il faisait état des manœuvres d’un groupe de scammers, des escrocs en quête de NFT.
Ces voleurs étaient particulièrement intéressés par des collections prestigieuses, comme Bored Ape Yacht Club. En 2021, ils faisaient une première victime, détentrice justement d’un token de Yuga Labs.
Des suspects de 19 à 24 ans mis en examen
Leur hameçon : la promesse de réaliser une version animée des singes représentés par ces NFT. Une escroquerie donc qui leur permettait de dérober le token. Au total, ces escrocs sont soupçonnés d’avoir accumulé un butin en jetons non fongibles d’un montant de 2,5 millions de dollars.
Mis sur la piste des criminels par l’enquête de ZachXBT, la police est remontée jusqu’à eux. C’est ce dont témoigne le chef adjoint de l’OCLCTIC dans les colonnes du journal Le Monde. Le 12 octobre, cinq personnes ont été mises en examen.
Ces jeunes Français sont nés entre 1998 et 2003. A chacun son rôle. Parmi les suspects, l’un était ainsi responsable du site vitrine et du marketing. Trois autres sont quant à eux soupçonnés d’opérations de blanchiment.
Les mis en examen sont poursuivis pour escroquerie en bande organisée, blanchiment de cette infraction et association de malfaiteurs. Ils auraient agi entre fin 2021 et début 2022, faisant 5 victimes détentrices de NFT.
Blanchiment sur Tornado Cash, qui laisse des traces
Ces propriétaires malheureux retrouveront-ils leur bien ? C’est peu probable. Les escrocs ne sont visiblement plus en possession des tokens. ZachXBT précise par exemple que dans le cas du BAYC de Tumolo, le NFT était immédiatement revendu après le vol.
Le mode opératoire consistait ensuite à découper le butin en transactions de 10 ETH déposés sur Tornado Cash pour maquiller les traces. Ces blanchiments étaient notamment associés à une adresse Ethereum : mathys.eth.
Cette adresse permettait à ZachXBT de remonter jusqu’à un internaute présent sur les réseaux sociaux Twitter et Instagram, un certain mathys. Ces liens sur ces plateformes permettaient ensuite de remonter jusqu’à des complices présumés.
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