Le gouvernement kényan a suspendu le projet crypto de Sam Altman. Le Kenya est l’un des principaux marchés de Worldcoin.
Alors que plusieurs régulateurs européens, dont la CNIL en France, ne voient pour l’instant pas d’un très bon œil le projet crypto aux allures dystopiques Worldcoin, le ministère de l’Intérieur du Kenya a quant à lui décidé de suspendre complètement les opérations de l’entreprise, citant un risque de sécurité publique, a signalé Reuters ce mercredi.
Des agences de réglementation du pays d’Afrique de l’Est enquêtent actuellement afin d’établir « l’authenticité et la légalité » de l’initiative, a fait savoir le ministre de l’Intérieur.
Kithure Kindiki a expliqué que le gouvernement était notamment préoccupé par la collecte de données réalisée par Worldcoin. Il a ajouté que des sanctions seraient prises contre les citoyens tentant de participer au programme.
Lancé officiellement la semaine dernière, Worldcoin crée des identifiants numériques non falsifiables en exploitant la reconnaissance de l’iris.
Pour obtenir un World ID, les utilisateurs doivent visiter l’un des « orbs » mis à disposition par la startup dans une cinquantaine de grandes villes autour du monde, y compris Nairobi – la capitale kényane -, afin d’y réaliser un scan de leur globe oculaire. Ils reçoivent en échange des tokens WLD, dont seulement 1% de la supply totale a été mise sur le marché.
Selon la presse locale, près d’un demi million de Kényans auraient déjà joué le jeu et scanné leur iris.
Kenyans queue at KICC in the Nairobi CBD to scan their eyeballs in return for Worldcoin cryptocurrency tokens valued at about Sh7,700. pic.twitter.com/yFkxknJenX
— Nation Africa (@NationAfrica) August 1, 2023
Indisponible aux États-Unis, Worldcoin semble également séduire un certain nombre d’utilisateurs en Europe, et ce, malgré les mises en garde des défenseurs de la vie privée sur internet.
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