Développée par LVMH, Prada et Cartier, Aura Consortium a déjà enregistré 15 millions de produits de luxe dans sa blockchain privée, et lancera en avril une nouvelle solution destinée à protéger les NFT des maisons de luxe.
Aura Consortium poursuit sa stratégie d’expansion. Développée depuis 2019 par LVMH, Prada et Richemont pour assurer la traçabilité de leurs produits et endiguer les contrefaçons, la blockchain s’est ouverte en avril 2021 à toutes les maisons du luxe.
Après l’intégration des marques du groupe OTB (Diesel, Margiela, Marni et Viktor&Rolf) fin 2021, l’organisation lance en janvier Aura SaaS, une solution permettant d’explorer la blockchain du consortium et d’accéder à ses services via le cloud.
Faciliter l’usage blockchain dans le luxe
« Les marques intéressées pourront onboarder notre solution plus facilement et plus rapidement, sans avoir besoin d’une connaissance poussée de la blockchain, tout en bénéficiant d’un coût réduit puisqu’elles paieront principalement lors de l’inscription de nouveaux produits », a expliqué Daniela Ott, secrétaire générale d’Aura Consortium, mardi, lors de la dernière conférence EBG.
« Elles pourront ainsi non seulement amener plus de transparence sur la chaîne d’approvisionnement de leurs produits en amont et en aval, mais aussi éditer et transférer des certificats de propriétés et faire bénéficier à leurs clients de nouveaux services », a-t-elle poursuivi.
Daniela Ott a rappelé qu’à date, 15 millions de produits de luxe ont été certifiés dans la blockchain d’Aura Consortium. À cette occasion, elle a également expliqué pourquoi Aura SaaS s’appuyait sur la blockchain privée du consortium :
Nous offrons ainsi plus de sécurité à nos membres, dont les informations sont moins exposées que sur une blockchain publique. Et nous pouvons surtout nous assurer que notre blockchain est durable, puisque nous gérons nos nœuds, nous savons où ils sont et avec quelle énergie ils fonctionnent. »
Bientôt 15 à 20% des ventes du luxe seront virtuelles ?
Mais face à l’essor de la vente d’objets virtuels comme les NFT, Aura Consortium lancera également en avril de nouvelles solutions sur des blockchains publiques :
« D’un côté, nous observons le développement de faux NFT de marque sur des plateformes comme OpenSea. D’un autre côté, nous savons que, selon les secteurs et les marques, les ventes de produits physiques ne représenteront plus que 60 à 70% de notre activité. Le reste se divisera entre l’économie circulaire, et notamment la location, et l’économie virtuelle et ses nouveaux usages », a chiffré Daniela Ott.
« Si une vente associe un NFT à un objet physique, il faut par exemple être capable de lier le NFT au produit enregistré dans notre blockchain, afin d’éviter que l’on puisse revendre l’un sans l’autre », a ajouté la dirigeante du consortium.
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