Arrêté en 2019 et accusé d’avoir aidé la Corée du Nord à échapper aux sanctions américaines grâce aux crypto-monnaies, le développeur Ethereum Virgil Griffith a été condamné à une peine d’emprisonnement de 5 ans.
En 2019, Virgil Griffith s’envolait pour Pyongyang dans le cadre d’une conférence sur la crypto-monnaie. A son retour, les autorités américaines arrêtaient le célèbre développeur et hackeur sur le tarmac de l’aéroport de Los Angleles pour avoir violé l’International Emergency Economic Powers Act (IEEPA) en ayant aidé la Corée du Nord à échapper aux sanctions américaines grâce aux actifs numériques comme Bitcoin et Ethereum.
Plus tard cet automne, l’homme de 39 ans – aussi connu dans le cadre d’une affaire l’opposant à l’éditeur de logiciels Blackboard, dont il menaçait d’exposer publiquement les lacunes de son système – plaidait coupable à l’accusation d’avoir collaboré avec « l’un des principaux ennemis des États-Unis ».
Et ce mardi, le spécialiste de la blockchain Ethereum et ami de Vitalik Buterin a finalement écopé de 63 mois de prison, rapporte Bloomberg. Il risquait jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.
Virgil Griffith a fourni des informations hautement techniques à la Corée du Nord, sachant que ces informations pourraient être utilisées pour aider la Corée du Nord à blanchir de l’argent et à échapper aux sanctions. Ce faisant, Griffith aurait mis en péril les sanctions que le Congrès et le président ont décrétées pour exercer une pression maximale sur le dangereux régime nord-coréen, » avait à l’époque déclaré l’avocat américain Geoffrey S. Berman.
Ce qu’il a fait et dit précisément à Pyongyang reste encore aujourd’hui un mystère.
Chaque année, des cybercriminels nord-coréens dérobent l’équivalent de millions de dollars en actifs numériques. L’an passé, le commando de pirates Lazarus aurait volé plus de 400 millions de dollars sur des exchanges et plateformes crypto.
Suivez Coins.fr sur Twitter, Linkedin, Facebook ou Telegram pour ne rien manquer.