Paris et la France auraient encore du chemin à parcourir avant de se positionner comme des centres d’affaires mondiaux de l’écosystème crypto.
L’investisseur crypto Greenfield Capital se livre à un premier exercice d’analyse du marché crypto à l’échelon européen. Pour cela, le VC a notamment interrogé les fondateurs d’entreprises de l’écosystème.
De la première édition du State of European Crypto Report, Greenfield tire donc six conclusions. Premièrement, c’est la confiance qui prévaut parmi les dirigeants du secteur crypto concernant les perspectives 2023.
2022 année des faussaires et 2023 celle du rebond
Ces derniers se montrent confiants quant à l’avenir de la crypto en Europe. « Rétrospectivement, 2022 est considérée comme une année d’assainissement qui a renforcé l’éthique dans la crypto ».
Après « l’année où les faussaires sont allés en prison », les entrepreneurs parient donc sur un « retour en force » pour 2023. A plus long terme, c’est-à-dire d’ici à 2030, ils tablent sur l’omniprésence de la crypto, soit son « ubiquité ».
Autre enseignement, et c’est peut-être une surprise, les acteurs de l’écosystème situent le centre crypto de l’Europe à Lisbonne. La ville portugaise est ainsi considérée comme la Capitale crypto européenne.
Le hub crypto supplanterait même New York et Berlin dans le monde. Quid de Paris ? La capitale française se positionne à la 7e place au niveau mondial. C’est également la troisième métropole européenne à se classer dans le top 10.
Paris est mis en avant pour son essor des scènes crypto summit et son fort écosystème Web3 et NFT« , peut-on lire dans le rapport.
DeFi, talents des US et fiscalité tirent Lisbonne
Comment expliquer cette suprématie de Lisbonne ? Selon les répondants, la ville portugaise « doit sa position à la profondeur de sa scène DeFi. De nombreuses entreprises et projets sont également attirés par la capitale portugaise pour des raisons fiscales ».
Enfin, « outre l’afflux de talents en provenance d’autres régions d’Europe, Lisbonne bénéficie surtout de ce que certains fondateurs considèrent comme une fuite des cerveaux américains dans le domaine de la crypto ».
Les cerveaux, c’est d’ailleurs un des atouts européens. Les dirigeants craignent cependant une pénurie sur certaines fonctions, en particulier le marketing, la communication et les ventes. Ainsi, « il devient de plus en plus difficile de pourvoir ces postes ».
Vers une pénurie de talents dans la vente
Quant à la place de la crypto dans les formations initiales, elle se développe. Le rapport fait état d’une hausse du nombre de masters dédiés à la crypto dans les universités européennes. Ces bassins d’étudiants se concentrent avant tout au Royaume-Uni, en Irlande et en Espagne.
Une véritable série de nouveaux programmes est prévue sur tout le continent pour le deuxième semestre 2023. La plupart des cours proposés actuellement et à l’avenir sont liés à la finance et à l’économie », précise l’étude.
Grâce à ces cursus, les auteurs jugent « probable qu’un plus grand nombre de talents commerciaux s’intéresseront à la crypto-monnaie dans les années à venir ».
Les acteurs du marché encouragent aussi les universités « à ne pas négliger » l’enseignement des compétences techniques.
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