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L’ex-CEO de la bourse FTX, Sam Bankman-Fried, demande au tribunal l’annulation de nombreuses charges pesant contre lui. L’accusation, via les procureurs, riposte face à la justice pour faire obstacle.
A la différence des autres cadres dirigeants de FTX, Caroline Ellison, Gary Wang et Nishad Singh, Sam Bankman-Fried plaide non coupable. L’ancien CEO de la bourse crypto conteste les lourdes charges retenues contre lui.
Début mai, Bankman-Fried déposait des requêtes préliminaires devant le tribunal afin qu’une grande partie des charges soit annulée. Hors de question, réagissent les procureurs auprès du juge du tribunal fédéral de Manhattan.
Une accusation en quête d’un jugement et non de faits ?
Pour l’accusé, les procureurs ont agi dans la précipitation à la suite d’un vaste krach survenu en 2022, rapporte Reuters. Et SBF de souligner que d’autres acteurs ont alors été poussés à la faillite. L’effondrement de FTX ne serait ainsi pas la conséquence d’actes criminels.
Bankman-Fried victime de la volonté de trouver un coupable ? L’accusation n’entend pas laisser ces arguments porter. Celle-ci a engagé la riposte lundi 29 mai dans un document déposé devant le tribunal.
Pour les procureurs, les requêtes de SBF visant à contester les accusations sont sans fondement. Ils contestent la ligne de défense de l’ancien golden boy de la crypto selon qui les éléments de l’acte d’accusation sont insuffisants et juridiquement contestables.
L’acte d’accusation allègue suffisamment que le défendeur et ses co-conspirateurs ont fait des déclarations fausses et trompeuses aux prêteurs en ce qui concerne la situation financière d’Alameda. Aucune autre spécificité n’est requise”, rétorquent-ils notamment.
Des déclarations fausses et trompeuses
Le juge entendra les deux parties le 15 juin lors d’une audience. La collaboration de ses anciens associés avec l’accusation ne bénéficie cependant pas à la défense de SBF. Et les audits réalisés par les gérants de la bourse en faillite sont à première vue accablants.
Pour le liquidateur, les fautes commises sont multiples, graves et imputables à un « petit groupe d’individus ». « Ces derniers contrôlaient « étroitement » l’entreprise et « prétendaient faussement gérer le groupe FTX de manière responsable ».
L’existence de fautes ne confirme pas nécessairement une volonté délibérée de commettre un crime ou un aveu quant à l’usage des fonds des clients à leur insu. Ces faits sont à établir par l’accusation et à corroborer.
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