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Solana, Polygon et Cardano réfutent le qualificatif de security pour leur token

Solana SOL
Crédit : Shutterstock

Pour la SEC, ADA, SOL et MATIC, mais aussi de nombreux autres tokens, sont en réalité des titres (securities). La Solana Foundation, Polygon Labs et la Cardano Foundation contestent catégoriquement cette dénomination.

 

La semaine dernière, le gendarme de la bourse américain ne s’est pas contenté de poursuivre les deux principaux exchanges : Binance et Coinbase. La SEC a aussi étoffé la liste des jetons qu’elle considère comme des titres.

Y figurent désormais SOL, BNB, BUSD, ADA, ATOM, SAND, FIL, AXS, MATIC, CHZ, FLOW, ICP, NEAR, VGX, DASH, NEXO, MANA, ALGO et COTI.

Solana salut les législateurs constructifs. La SEC exclue ?

Ce qualificatif de security est vivement contesté par les parties concernées, et notamment Solana foundation, Cardano Foundation et Polygon Labs. La fondation qui chapeaute le développement de l’écosystème Solana a exprimé son « désaccord » sur Twitter.

La fondation n’est pas d’accord avec la caractérisation de SOL comme une security. Nous nous félicitons de l’engagement continu des décideurs politiques en tant que partenaires constructifs sur la réglementation afin d’obtenir une clarté juridique sur ces questions pour les milliers d’entrepreneurs à travers les États-Unis qui construisent dans le domaine des actifs numériques »

Pas sûr que la Solana Foundation range la SEC dans cette catégorie des constructifs, pas plus d’ailleurs que Polygon Labs. Les tokens désignés comme des titres par l’autorité ont fortement reculé. Pour le SOL, la baisse avoisine les 30% sur 7 jours.

Polygon est né hors des Etats-Unis

Pour MATIC, le token natif de Polygon, la chute est similaire (-28%). Et Polygon Labs, au même titre que la fondation Solana, conteste le qualificatif juridique de security attribué par la SEC.

Pour l’éditeur, la Commission n’est pas compétente à juger et réguler son token :

Nous sommes fiers de l’histoire du réseau Polygon – développé en dehors des États-Unis, déployé en dehors des États-Unis, et axé à ce jour sur la communauté mondiale qui soutient le réseau », a réagi Polygon Labs.

« Compte tenu de l’importance que nous accordons à la sécurité des réseaux, nous avons veillé à ce que MATIC soit accessible à un large groupe de personnes, mais uniquement dans le cadre d’actions qui ne visaient à aucun moment les États-Unis », a-t-il poursuivi.

SOL, ADA et MATIC sanctionnés et retirés du trading

Polygon estime encore que son marché se situé principalement hors des États-Unis, et donc a priori hors de portée de la SEC. Pas question, comme le suggère sa réaction, de laisser à l’autorité américaine le droit de décider seule du statut de MATIC au niveau mondial.


Nous sommes reconnaissants pour tout le travail de réflexion effectué sur tous les aspects de cette technologie dans le monde entier, y compris par les régulateurs et les décideurs politiques », a ainsi indiqué l’éditeur.

Même son de cloche du côté de la Cardano Foundation. « Nous attendons avec impatience la poursuite de l’engagement avec les régulateurs et les décideurs politiques pour parvenir à la clarté et à la certitude juridiques sur ces questions », a tweeté l’entité derrière le jeton ADA, qui a quant à lui dévissé de 26% sur 7 jours.

La position de la SEC produit des conséquences, comme pour XRP en 2020. Afin d’éviter des poursuites, Robinhood a par exemple décidé de retirer les jetons concernés sur son application. D’autres plateformes US pourraient lui emboîter le pas par peur des sanctions.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr