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Lydia permet désormais de trader des crypto-monnaies

L’application mobile Lydia s’enrichit en intégrant du trading : actions, métaux précieux, ETF et Bitcoin, entre autres. Ce sont 5,5 millions d’utilisateurs qui disposent ainsi d’un accès simplifié à la crypto.

 

Lydia, « la super-app pour votre argent ». C’est le slogan de l’application mobile née en France et encore très implantée sur son territoire. Parmi ses 5,5 millions d’utilisateurs, 90% sont Français, nous confie en interview Antoine Porte, le cofondateur de l’entreprise. Une super-app pour son argent donc, en fiat et aussi en cryptomonnaies.

Hasard du calendrier, Bitpanda annonçait à Coin.fr disposer désormais d’un partenaire français pour sa plateforme. Il s’agit donc de Lydia. L’appli mobile va s’appuyer sur son service de trading (actions, ETF, crypto-actifs, métaux précieux) pour proposer d’investir depuis son application.

Investir en actions ou crypto à partir d’1€

C’est une fonctionnalité supplémentaire qui s’ajoute à Lydia – après mise à jour depuis le Play Store Google pour les smartphones Android et l’AppStore pour les iPhones. Le déploiement auprès des utilisateurs sera progressif, nous prévient cependant le dirigeant de la fintech.

Comme pour n’importe quel lancement, une première vague concernera des centaines de milliers d’utilisateurs de Lydia. Le périmètre sera étendu ensuite. Mais d’ici la fin d’année, ce sont bien les 5,5 millions d’utilisateurs actuels qui auront accès au trading et aux cryptomonnaies.

Avec Lydia trading, notre volonté est de permettre à nos utilisateurs de choisir ce que finance leur argent, et d’investir selon leurs moyens : qu’ils soient simplement curieux, des investisseurs débutants, ou des experts chevronnés”, explique le PDG et cofondateur, Cyril Chiche.

Tous les actifs aujourd’hui disponibles sur Bitpanda sont sur Lydia, mais avec l’interface propre à l’application mobile. L’expérience utilisateur est en effet critique pour le service, qui compte bien en tirer profit pour simplifier l’investissement et lever les barrières. « Comme nous l’avons toujours fait avec Lydia, nous voulons toucher le plus grand nombre », nous déclare ainsi Antoine Porte.

Une large offre de cryptomonnaies à l’achat

Côté crypto-actifs, l’accord avec Bitpanda ouvre donc la possibilité d’acheter des jetons parmi un large éventail : Near, Ethereum, Decentraland, ICP, Solana… Le Bitcoin est le premier d’entre eux, bien sûr. C’est d’ailleurs, avec Ethereum, le plus souvent acheté, nous précisait la directrice France du broker crypto.

Avec Lydia, ces actifs numériques bénéficient à présent d’une plus vaste exposition encore en France. L’investissement sort encore un peu plus du cercle des initiés et des services spécialisés – même si des acteurs comme PayPal et Revolut le proposent aussi. Ces concurrents ne disposent cependant pas d’une telle base de clients dans l’Hexagone.

Lydia Trading

Ils ne couvrent pas non plus les titres du CAC 40. Lydia/Bitpanda, oui. Et les investissements sont possibles dès 1 euro. De quoi lever des barrières donc et aussi apaiser les réticences à s’exposer à un risque financier. C’est un des atouts de l’investissement fractionné.

Par essence, la crypto le permet déjà. Il n’est pas obligatoire d’acheter 1 BTC. A plus de 50.000 euros, l’actif serait inaccessible. Le fractionnement est aussi possible avec les actions sur un service comme Lydia. En termes de facilités, la fintech annonce aussi l’absence de frais cachés et du 24×7 à prix garanti. L’investisseur peut acheter un titre à un prix défini même lorsque les marchés sont fermés.

Action fractionnée sur Lydia trading

Action fractionnée sur Lydia trading

Des millions de clients potentiels pour Lydia

Lydia devrait ainsi faire de l’ombre aux banques et services financiers plus traditionnels. Les boursicoteurs existants « ne basculeront pas 100% de leur épargne, mais nous espérons prendre 10 à 30% de ce qu’ils mettaient dans des actions plus standards via leur banque », annonce ainsi Antoine Porte.

Les utilisateurs actuels de services spécialisés de l’univers crypto n’y trouveront peut-être pas leur compte – sans jeu de mots – en revanche. Lydia ne permet pas de self-custody des cryptomonnaies, pas plus que les offres équivalentes de PayPal et Revolut, par exemple.

Les jetons achetés par le biais de Lydia ne peuvent pas être transférés. Leur cession se fera nécessairement sur le service de trading de la fintech française. Interrogé sur ce point, le dirigeant de Lydia n’exclut pas qu’une telle fonctionnalité de self custody puisse être proposée à l’avenir.

Ce n’est cependant pas à l’ordre du jour. Les investisseurs crypto expérimentés ne figurent d’ailleurs pas parmi les cibles de Lydia. Les novices profiteront d’une initiation simplifiée à la cryptomonnaie sans devoir en gérer les problématiques techniques liées à leur conservation. Et avec Lydia trading, la startup fonde de grandes ambitions.

Elle estime pouvoir transformer en utilisateurs actifs des centaines de milliers de clients actuels de son application. Mais Lydia vise plus largement des « millions » d’utilisateurs parmi ces « curieux » et petits investisseurs ordinaires. L’adoption au cours des premières semaines sera un indicateur de cet engouement attendu, nous indique-t-on.

Retrouvez l’interview complète du fondateur de Lydia, Antoine Porte, en cliquant ici.

Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr