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Dans sa dernière évaluation des risques du système financier français, la Banque de France retient ceux liés au développement de la DeFi, des crypto-actifs et des stablecoins.
Un nouveau coup de semonce d’une banque centrale à l’encontre des cryptomonnaies ? L’institution bancaire française remplit sa fonction de vigie et consacre ainsi un chapitre aux actifs numériques.
La Banque de France traite dans son rapport semestriel les risques liés au développement de la finance décentralisée. Le document n’est pas à charge pour le secteur. Il rappelle en préambule des évidences pour les acteurs de ce marché.
Des « vulnérabilités financières fortes »
La BdF rappelle que les risques portent notamment sur l’utilisation des crypto-actifs « à des fins de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme ». Ce n’est cependant pas une spécificité de la finance numérique.
Par ailleurs, la banque centrale précise que les risques dépassent ce seul domaine. Elle pointe en particulier « des vulnérabilités financières fortes ». Celles-ci découlent notamment de la volatilité de ces actifs et d’un usage axé sur la spéculation.
Mais la BdF alerte aussi sur l’exposition des acteurs des cryptomonnaies aux risques cyber. Plusieurs attaques contre des exchanges ou des plateformes DeFi et NFT ces dernières semaines justifient en effet cette mise en garde.
La banque centrale juge aussi que le « caractère opaque et la faible réglementation » de la finance décentralisée constituent des facteurs aggravants. Selon l’institution, ces caractéristiques « induisent également une augmentation des risques traditionnels (…) pour le système financier ».
Pas de risque systémique actuellement
Car si la Banque de France estime nécessaire de se préoccuper de la DeFi, c’est en raison du « renforcement des canaux de transmission avec le système financier traditionnel ». Le fossé d’autrefois entre ces deux univers se comble. Et cela justifie dès lors « une analyse attentive ».
Pour autant, la BdF précise que « le secteur des crypto-actifs ne représente pas à ce stade un risque systémique, de par sa taille relativement limitée ». Il pourrait en aller autrement à l’avenir si le développement de ce marché et de ses interconnexions avec la finance classique se poursuit.
De plus, malgré l’absence de risque systémique, la BdF juge que les risques liés à l’utilisation des crypto-actifs « militent en faveur d’une régulation adaptée, harmonisée et évolutive ».
Et cela passe par la nécessaire mise en place coordonnée d’un cadre réglementaire adapté, en Europe et à l’international, ajoute la banque centrale. Elle se range ainsi à l’avis du FMI, notamment.
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