Pour 68,7 milliards de dollars, Microsoft s’empare de l’un des plus grands éditeurs de jeux vidéo : Activision Blizzard. Microsoft renforce sa division gaming, mais assemble aussi des blocs pour le métaverse.
68,7 milliards de dollars. Il s’agit de la plus importante acquisition réalisée par Microsoft à ce jour. Et pour cette opération record, l’éditeur n’a pas choisi une entreprise du B2B, mais un studio de jeux vidéo.
Grâce à ce rachat, réglé intégralement en cash, la firme de Redmond devient le 3e éditeur de jeux vidéo au monde. Il met surtout la main sur des licences historiques comme Call of Duty et World of Warcraft.
Des composants pour le métaverse
« Avec Activision Blizzard, nous avons une opportunité incroyable d’investir et d’innover pour créer le meilleur contenu, la meilleure communauté et le meilleur cloud pour les joueurs », déclare son PDG, Satya Nadella.
Cloud, gaming, jeux sur mobile ne sont cependant pas les seuls mots clés cités par le dirigeant pour souligner les bénéfices de cette opération colossale. Selon ce dernier, Activision Blizzard est aussi un coup de pouce sur le métaverse.
Cette acquisition accélérera la croissance de l’activité jeux de Microsoft sur les mobiles, les PC, les consoles et le cloud et fournira des éléments de base pour le metaverse”, écrit ainsi le géant américain dans son communiqué.
Peu après les annonces de Facebook en octobre, Microsoft se plaçait lui aussi dans la course. L’éditeur ciblait cependant les utilisateurs professionnels avec un métaverse développé pour son outil collaboratif Teams.
Non un, mais des métaverses pour Microsoft
En décembre, Microsoft menait également un tour de table dans une startup des NFT, Palm NFT Studio. L’éditeur reste attentif à ces tendances émergentes, amenées à croître dans le gaming.
Ubisoft pose d’ailleurs déjà ses pions dans ce secteur avec ses premiers NFT, une place de marché (Quartz) et un système de stockage décentralisé. L’éditeur de Redmond dispose aussi de briques pour le métaverse, dont sa technologie de réalité augmentée HoloLens ou encore Minecraft.
Mais Microsoft tient aussi à se démarquer de Facebook, à la tentation centralisatrice au sein d’un environnement fermé ou walled garden.
Nous pensons qu’il n’y aura pas de métaverse unique et centralisé et qu’il ne devrait pas y en avoir », explique Satya Nadella.
La vision de Microsoft se rapproche plus de celle d’Ubisoft que de celle de Meta avec des métaverses bâtis autour de grosses franchises dans le gaming. « Nous devons prendre en charge de nombreuses plateformes de métavers, ainsi qu’un solide écosystème de contenu, de commerce et d’applications », précise encore le PDG.
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