L’Europe envisage dès 2024 de créer un nouveau régulateur, dont une des missions sera de superviser les risques liés au blanchiment d’argent dans la crypto. La Commission européenne appuie la demande de plusieurs États membres.
La crypto-monnaie fait désormais pleinement partie du paysage financier. Et en guise de reconnaissance, la crypto devrait donc entrer dans le périmètre d’action de la future autorité de contrôle du blanchiment de l’UE.
La création de ce régulateur, l’Anti-Money Laundering Authority, a été proposée en juillet 2021. Ce projet prend forme. La nouvelle autorité devrait débuter ses opérations en 2024. Elle ne sera toutefois pas pleinement fonctionnelle avant 2026. Et elle superviserait donc les actifs numériques.
La crypto dans le scope de l’AML
D’après Bloomberg, plusieurs États membres de l’UE plaident en effet pour que le périmètre de supervision de la nouvelle entité européenne intègre les crypto-actifs. Parmi les partisans de cette extension, on compte l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne, le Luxembourg, mais aussi l’Espagne, l’Autriche et l’Italie.
Les discussions menées actuellement au sein des institutions européennes visent ainsi à inscrire explicitement la prise en compte des transactions en crypto-monnaies dans les dispositifs de lutte contre le blanchiment.
Cela reste encore de l’ordre de la proposition. Les Etats de l’UE doivent encore s’entendre sur l’opportunité d’une telle mesure. Cette disposition compte néanmoins déjà des partisans.
Il est essentiel que le champ d’application de la nouvelle autorité de l’UE comprenne explicitement les crypto-actifs, étant donné qu’il s’agit de l’un des domaines les plus propices aux activités de blanchiment d’argent », soutient le parlementaire européen Luis Garicano.
Le blanchiment d’argent n’est pas une spécificité des crypto-actifs, ni le premier instrument pour blanchir des capitaux. Pour 2021, Chainalysis estime à 8,6 milliards de dollars la valeur des cryptomonnaies impliquées dans du blanchiment.
Cela représentait une hausse de 25% sur un an. Toutefois, en 2019, ce total dépassait les 10 milliards de dollars. La crypto représente donc une part minime du ‘marché’ mondial du blanchiment. Celui-ci est évalué à 3% du PIB ou 2129 milliards de dollars.
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