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Les cryptomonnaies privées vouées à disparaître, selon le chef de la MAS

Crypto monnaie
Crédit : Shutterstock

Pour le patron de la banque centrale de Singapour, les crypto ont manqué le test des services financiers. L’avenir se résumerait ainsi aux CBDC, stablecoins régulés et actifs tokenisés des banques.

 

La Banque des Règlements Internationaux et ses représentants ne sont pas des fervents supporters des cryptomonnaies. Ils le rappellent régulièrement. Et plus largement peut-être, les banquiers centraux expriment une évidente défiance à l’égard de ces jetons.

Ravi Menon l’a une nouvelle fois démontré à l’occasion d’un évènement organisé par la BIS, la Bank for International Settlements. Le directeur de la Monetary Authority of Singapore (MAS), la banque centrale singapourienne, anticipe la sortie de la scène monétaire des « cryptomonnaies privées ».

Les crypto ne sont pas des monnaies

Selon lui, les jetons privés ont « lamentablement échoué au test de la monnaie parce qu’elles ne peuvent pas conserver leur valeur ». Des déclarations tenues lors d’une table ronde consacrée à l’avenir du système monétaire.

Personne ne garde ses économies dans ces produits. Les gens les achètent et les vendent pour gagner rapidement de l’argent », juge-t-il encore, faisant toutefois le procès du qualificatif de cryptomonnaies plus que des usages réels.

Les tokens, à l’exception de Bitcoin, ne sont pas utilisés comme des réserves de valeur ou des monnaies, mais comme des actifs d’investissement à haut risque. Cet usage s’est ainsi traduit par une forte activité de trading – sur le déclin cependant.

CBDC, security tokens et stablecoins régulés

Ravi Menon prend un risque en suggérant que le futur de ces tokens pourrait être leur disparition. Quel avenir alors pour le banquier central dans le domaine monétaire ?  Celui-ci l’articule autour de trois composants principaux.

Le futur du système monétaire se composerait ainsi des monnaies numériques de banque centrale, des passifs bancaires tokenisés et des stablecoins « bien réglementés », considère le directeur général de l’Autorité monétaire de Singapour.

Tous les tokens ne disparaissent pas donc. « C’est l’avantage du jeton, il peut être utilisé pour toute une série d’applications innovantes », argue-t-il, soit pour représenter une monnaie aussi bien qu’un titre ou une obligation au travers d’un security token.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr