Les entreprises blockchain en France se démarquent avec un usage plus intense des réseaux Ethereum et Tezos. Elles se distinguent aussi par l’importance accordée à la scalabilité et à la consommation énergétique.
D’après l’étude PwC publiée en amont du Paris Blockchain Week Summit, les entreprises françaises se montrent les plus optimistes quant aux bénéfices qu’elles retirent de l’utilisation de la blockchain.
Et nul besoin d’être un acteur spécialisé de la blockchain pour générer un ROI au travers de projets. En effet, 61% des entreprises traditionnelles françaises, comme Renault, déclarent dégager du profit grâce à leurs projets blockchain, contre seulement 21% au niveau mondial.
Tezos tiré par l’argument de l’efficience énergétique ?
Ce n’est toutefois pas la seule différence entre les usages des technologies blockchain en France et dans le monde. L’étude du cabinet PwC s’intéresse également aux arguments de choix d’une blockchain.
Trois critères principaux entrent en ligne de compte. Il s’agit de la sécurité du protocole, de la scalabilité et du coût de transaction. La sécurité s’avère encore plus primordiale en France où ce paramètre est cité par 75% des entreprises.
C’est cinq points de plus qu’au niveau global. Pour PwC, la place accordée à la sécurité se justifie notamment par « les retentissements causés par les hacks successifs intervenus dans l’écosystème blockchain ».
Mais c’est surtout sur la consommation énergétique que les acteurs français se distinguent de leurs homologues. 49% en font un critère de choix, contre 22% au global. C’est particulièrement vrai pour les entreprises développant des NFT et pour lesquelles les enjeux RSE sont majeurs, notamment en termes d’image.
En France, les entreprises mono-blockchain majoritaires
La place accordée à l’efficience énergétique peut d’ailleurs expliquer en partie le recours plus important à la blockchain Tezos. Cette dernière a fait de la consommation un facteur stratégique de son développement et de sa communication.
Mais la part de marché de Tezos en France tient aussi à l’ancrage de son laboratoire de développement Nomadic Labs dans l’écosystème hexagonal. Résultat : 28% des acteurs blockchain français utilisent Tezos, contre 11% dans le monde.
Le réseau blockchain de prédilection demeure cependant Ethereum. Cela s’explique principalement par la taille de son écosystème et le niveau d’adoption de ses standards. Ainsi 37% des acteurs blockchain utilisent la seconde blockchain du marché.
En France, cette part dépasse même les 50%. Cet écart trouve notamment une explication dans une moindre diversification des réseaux en France. Aujourd’hui, 58% des acteurs utilisent plus de 2 blockchains différentes pour leurs activités, contre 42% en France.
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