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La commissaire européenne Mairead McGuinness plaide pour une régulation concertée des crypto-actifs de l’Europe et des États-Unis. Une telle collaboration est essentielle pour garantir innovation et protection, argue-t-elle.
La Commission européenne aurait-elle entendu les inquiétudes de l’industrie européenne des crypto-actifs ? Celle-ci craint que la régulation en Europe, définie au travers de MiCA et TFR, ne dégrade sa compétitivité par rapport aux États-Unis.
Une solution consisterait donc à aligner les réglementations américaine et européenne grâce à une approche concertée de la régulation entre les deux puissances. C’est ce que propose Mairead McGuinness.
Régulation mondiale pour des actifs mondiaux
Cette position est développée dans une tribune publiée sur The Hill, un site américain. C’est donc un message adressé directement à la classe politique des États-Unis et à l’administration Biden.
Cette proposition en faveur d’une collaboration sur la régulation des crypto-monnaies sonne comme une invitation politique. Rappelons en effet que Mairead McGuinness n’est autre que la commissaire chargée des services financiers, de la stabilité financière et de l’union des marchés de capitaux à la Commission européenne.
Je pense que l’UE et les États-Unis peuvent ensemble ouvrir la voie à une approche internationale partagée de la réglementation de la crypto. Ensemble, nous pouvons permettre l’innovation dans la finance, tout en protégeant les consommateurs et en maintenant la stabilité financière”, écrit-elle.
C’est plus particulièrement sur les risques associés à la crypto que l’écart semble se creuser entre les deux continents. Ainsi, le décret présidentiel du président Biden de mars recevait un accueil favorable de l’industrie crypto.
Les risques de la crypto sous-estimés
Le décret Biden se révèle moins contraignant qu’attendu. L’Europe, au contraire, s’oriente vers un durcissement de la régulation sur les cryptomonnaies. Mais sans entente entre UE et US, la réglementation risque de perdre en efficacité, voire de pénaliser l’Europe.
Or, estime Mairead McGuinness, il ne faut pas sous-estimer les risques importants posés par la crypto. « Il n’est pas nécessaire de regarder trop loin dans le passé pour voir les dégâts que l’innovation financière peut causer en l’absence d’une réglementation et d’une supervision appropriées ».
La commissaire fait vraisemblablement référence à la crise des subprimes de 2007, déclenchée aux États-Unis. Mairead McGuinness juge également que l’Europe et les USA doivent avancer de concert sur le volet environnemental et sur celui de la stabilité financière.
Un accord mondial sur les crypto-monnaies devrait d’abord consacrer le fait qu’aucun produit ne reste non réglementé. Deuxièmement, les superviseurs devraient collecter et échanger des informations à l’échelle mondiale. Troisièmement, tout accord doit protéger les investisseurs de détail. Quatrièmement, l’écosystème des crypto-monnaies devrait intégrer pleinement les considérations environnementales”, liste la commissaire.
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