Ryan Salame a reconnu sa culpabilité dans le cadre de l’affaire FTX. L’ancien co-directeur de la bourse crypto en faillite ne devrait toutefois pas témoigner contre Sam Bankman Fried.
Accusé de financement politique illicite et d’exploitation illégale d’une entreprise de transfert d’argent, Ryan Salame a plaidé coupable jeudi lors d’une audience devant un tribunal de Manhattan, a rapporté le Financial Times.
Le co-directeur de FTX Digital Markets, la principale entité bahamienne du groupe, est ainsi devenu le quatrième cadre de FTX à négocier un accord avec la justice américaine. Gary Wang, Caroline Ellison et Nishad Singh, tous trois ex-dirigeants, ont en effet aussi admis avoir participé à la déroute de la plateforme d’échange de cryptomonnaies autrefois très populaire.
Vêtu d’un costume bleu et de chaussettes Bitcoin, Salame a reconnu avoir effectué des dizaines de millions de dollars de dons à des hommes politiques en utilisant des fonds appartenant au hedge fund du conglomérat crypto, Alameda Research, et en les faisant passer pour des prêts. Ces derniers n’auraient en réalité jamais été remboursés, a avoué l’accusé.
D’après le FT, Salame a accepté de renoncer à environ 1,55 milliard de dollars d’actifs dans le cadre de l’accord de plaidoyer, qui incluent un paiement en espèces de 6 millions de dollars, deux propriétés dans le Massachusetts, une participation dans une société hôtelière et une Porsche 911.
Le plaidoyer de culpabilité d’aujourd’hui reflète l’engagement que j’ai pris en décembre selon lequel mon bureau continuerait à demander justice rapidement contre les individus de FTX et de ses filiales qui se sont livrés à des comportements criminels », a commenté Damian Williams, le procureur du district sud de New York.
Salame, qui risque jusqu’à 10 ans d’emprisonnement, a été libéré contre une caution d’un million de dollars. Le prononcé de sa sentence est prévue pour le printemps 2024.
Selon Bloomberg, l’accord de plaidoyer de Salame ne comprenait pas la promesse de témoigner contre Sam Bankman-Fried, qui sera jugé pour fraude en octobre, mais l’accord augmentera probablement la pression sur l’ex star du secteur des cryptomonnaies.
Le mois dernier, un juge a annulé la remise en liberté sous caution du fondateur de FTX. SBF, qui se retrouve seul a plaidé non coupable, était cette fois-ci accusé de subornation de témoin, notamment pour avoir fait fuiter le journal intime de son ex-petite amie dans la presse.
Pour suivre facilement l’actu Crypto et Web3, retrouvez Coins.fr sur Twitter, Linkedin, Google News, Facebook et Telegram