La société DCF, à laquelle participe le réalisateur Claude Lelouch, veut contribuer au financement du cinéma grâce à la blockchain et à la cryptomonnaie. En achetant le jeton klapcoin, il sera possible aux investisseurs de financer des films.
Les NFT ne sont pas la seule application de la blockchain qui intéresse l’industrie cinématographique. La cryptomonnaie elle-même pourrait se révéler un instrument utile dans ce secteur, en particulier sur la question du financement.
Apporter une nouvelle solution de financement aux porteurs de projets, c’est l’ambition portée par le réalisateur Claude Lelouch. Ce dernier parraine un projet crypto d’une société baptisée La DCF, pour « diversité du cinéma français ».
Une 1ère levée de fonds de 2 à 8 millions d’euros
Son actionnaire principale (50%) n’est autre que Sarah Lelouch, la fille du célèbre réalisateur français. Productrice et réalisatrice, elle développe un nouveau mode de financement de films et de séries. Au cœur du projet : une cryptomonnaie baptisée klapcoin.
La valeur du jeton est annoncée à 10 centimes d’euro. Il sera accessible à « tous ceux qui aiment le cinéma », et cela pour un investissement minimum d’un euro. C’est ce qu’explique au Monde le codirecteur de La DCF, Joël Girod.
Grâce à klapcoin, ses créateurs espèrent collecter de 2 à 8 millions d’euros « lors d’une première levée de fonds ». Grâce à une Initial coin offering (ICO) ? Les modalités ne sont pas précisées. L’objectif de cet argent est de financer l’écriture de quinze à 20 projets.
Sur le volet technique, La DCF s’appuie sur un partenaire français, à savoir la filiale blockchain d’EDF : Exaion. Celle-ci fournit des services blockchain-as-a-service à ses clients. Exaion est notamment un utilisateur du réseau Tezos, comme l’expliquait à Coins.fr Hadrien Zerah de Nomadic Labs.
Sa mission consistera notamment à garantir la conformité avec la réglementation anti blanchiment, vraisemblablement au travers d’un mécanisme de KYC. La création du klapcoin est annoncée pour janvier 2022.
Le projet Decentralized Pictures des Coppola
La famille Lelouch n’est cependant pas précurseur en matière d’utilisation de la cryptomonnaie dans le cinéma. Une autre célèbre famille de réalisateurs développe un projet comparable aux États-Unis : les Coppola via Decentralized Pictures.
Decentralized Pictures disposera aussi de sa propre cryptomonnaie, le FILMCredits. Les jetons seront distribués aux participants du projet dans un modèle qui s’apparente au play-to-earn. La distribution se fera en fonction de leur participation au financement, à la sélection de scénarios, etc.
Les FILMCredits permettent à DCP de rendre l’interaction avec sa plateforme amusante, et même lucrative pour ceux qui y consacrent du temps. Plus un utilisateur participe, plus il peut gagner de FILMCredits. Les quiz et les jeux quotidiens permettent également de tester ses connaissances cinématographiques de manière amusante et de gagner”, explique l’entreprise.
Moins connu que les Coppola ou les Lelouch, un autre acteur s’est lancé sur ce marché en début d’année : Mogul Production. Le modèle : du crowdfunding à la sauce blockchain. Le système se présente comme une « plateforme de financement décentralisé du cinéma ».
Les utilisateurs reçoivent là aussi un jeton, le STARS. Sa détention permet de participer à la prise de décision en votant.