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Depuis 2020, des Français se sont lancés dans l’investissement. Et ces nouveaux investisseurs, plus jeunes, privilégiant les crypto-monnaies, s’informent davantage sur les réseaux sociaux et ont tendance à surestimer leurs connaissances financières.
Les investisseurs d’aujourd’hui ont changé. A partir de 2020 est apparue une nouvelle catégorie d’épargnants, constate l’AMF, qui a commandé une étude à l’OCDE.
Cette analyse – basé sur un échantillon de plus de 8.000 personnes – permet désormais de dresser le portrait des nouveaux investisseurs particuliers français. Et ceux-ci se distinguent au travers de plusieurs spécificités.
Des jeunes hommes urbains et à l’aise financièrement
L’investissement a nettement progressé ces dernières années parmi la population. Ils sont près d’un quart à détenir un placement sous la forme d’instruments financiers ou de crypto-actifs. Mais parmi les nouveaux investisseurs, 64% sont des hommes de moins de 35 ans (56%).
C’est significativement plus que parmi les investisseurs dits traditionnels (21%). Autres particularités, ces nouveaux entrants « vivent principalement en milieu urbain et déclarent un niveau de qualification, de revenus et un patrimoine supérieurs à la moyenne des Français ».
L’investissement n’est cependant pas le monopole de classes aisées. En effet, « les employés, les ouvriers et les étudiants sont plus nombreux que parmi les investisseurs traditionnels ».
50% ont investi dans la crypto et pensent court terme
Ils ont aussi tendance à détenir plus d’un produit d’investissement. Les crypto tiennent par ailleurs une place plus importante dans le portefeuille de ces particuliers. 50% ont en effet investi dans la crypto-monnaie. C’est le double par rapport aux investisseurs traditionnels.
Mais ils parient aussi sur l’assurance-vie en euros (33%), l’épargne retraite (29%) et les actions cotées (24%). Autre différence de profil : l’horizon d’investissement. Il est plus court. Les deux tiers des nouveaux investisseurs se projettent à moins de 10 ans.
Quant aux raisons ayant incité ces Français à investir, elles sont aussi singulières. La volonté d’augmenter la rentabilité de leurs avoirs et de les diversifier ? Ces motifs sont plutôt classiques.
Des joueurs dans l’âme à l’écoute des réseaux sociaux
La curiosité (29% contre 18% chez les investisseurs traditionnels) et le goût du jeu (18%) le sont moins.
« Ils sont par ailleurs 89 % à s’adonner régulièrement ou occasionnellement à des jeux d’argent (paris sportifs, loterie, casino) », note l’AMF. Et pour s’informer, ces nouveaux investisseurs combinent outils traditionnels et autres canaux.
Documentation sur les produits, proches et presse spécialisée sont des supports d’information. Parmi les 18-24 ans, les premières sources, ce sont les réseaux sociaux (41%) et les influenceurs – désormais régulés dans la crypto.
Une petite partie (7%), en particulier les profils plus modestes, ne cherche ni conseil ni information avant d’investir. Le type de sources consultées semble corrélé au niveau de connaissances financières”, ajoute l’AMF.
Ces Français surestiment leur niveau de connaissance
Mais s’ils se sont initiés que récemment à l’investissement, ces Français témoignent malgré tout d’un excès de confiance « à l’égard de leur niveau de connaissances en matière financière ». 73% jugent ce niveau élevé parmi les 18-24 ans.
Les 25-34 ans sont 75% à revendiquer des connaissances élevées. Or, parmi les investisseurs de plus longue date, cette part ne dépasse pas 58%. Les prétentions de ces jeunes investisseurs se confirment-elles ? La réponse est non et ils pêchent par excès de confiance.
Interrogés sur des notions simples comme les effets de l’inflation, la diversification ou le rapport risque/rendement, plus de la moitié des plus jeunes n’ont répondu correctement qu’à deux questions sur six.”
Selon une étude de l’Adan publiée en début d’année, 8% des français détiennent des crypto-monnaies.
