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Le géant américain State Street prévoit de développer le recours à la blockchain dans ses activités traditionnelles en 2023. La tokenisation est qualifiée d’importante opportunité pour la banque et ses clients.
En amont de l’entrée en vigueur du régime pilote, plusieurs grandes banques européennes ont développé leurs capacités à gérer des opérations et des produits financiers grâce à la blockchain.
La tokenisation de la finance traditionnelle n’est pas non plus négligée par leurs homologues outre-Atlantique. Ainsi, aux États-Unis, State Street se fixe des ambitions fortes pour 2023. L’objectif : tirer profit d’une opportunité significative.
Custody, mais aussi tokenisation de fonds et d’actifs
Sa branche numérique, State Street Digital, prévoit d’ores et déjà de se doter de capacités de custody d’actifs d’ici la fin 2022. Le groupe bancaire souhaite lui aussi mettre en œuvre des projets dans ce secteur.
Avec 38 200 milliards de dollars en custody et sous administration, mais aussi 3 500 milliards de dollars pour sa division gestion d’actifs, State Street est à même de tirer la tokenisation sur le marché dans son ensemble.
L’établissement envisage différents projets liés à la blockchain, comme la tokenisation de fonds et d’actifs privés. L’usage de ces technologies visent également à dégager de l’efficacité opérationnelle.
La tokenisation est passionnante pour moi parce qu’elle offre une opportunité importante pour State Street et pour ses clients. C’est étendre le recours au numérique à ces actifs plus traditionnels et les faire entrer dans le futur », juge Nicole Olson.
Garde d’ETH et BTC d’ici fin 2022
La vice-président du développement des produits numériques et de l’innovation de la banque est un des artisans de la tokenisation de la finance. Ainsi, depuis juillet 2021, l’entreprise collabore avec l’acteur crypto et licorne Lukka.
La finalité est de se doter de fonctionnalités d’administration d’actifs numériques pour gérer les fonds privés de ses clients. En mars, State Street signait un accord avec Copper.co pour offrir du custody aux institutionnels.
Si en Europe la priorité va aux security tokens, State Street entend également développer des offres de garde pour des crypto-actifs tels que Bitcoin et Ethereum, et ce dès la fin d’année. En 2023, l’adoption de la blockchain sera plus axée gestion de fonds et d’actifs privés.
Pour accélérer, la banque parie d’abord sur des partenariats ciblés avec des acteurs spécialisés comme Lukka et Copper.co. State Street investit par ailleurs dans des startups blockchain, dont Securrency et WisdomTree Investments.
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