Le ministre des finances du Salvador défend le choix du gouvernement de légaliser Bitcoin. Alejandro Zelaya assure également que l’émission d’une obligation d’un milliard de dollars adossée au BTC n’est pas remise en cause.
Le Salvador a-t-il eu raison de légaliser Bitcoin et d’investir de l’argent public dans l’achat de Bitcoin ? Ce choix politique est critiqué aux États-Unis, par le FMI, mais aussi parmi la population.
Dans une interview à Bloomberg, le ministre des Finances du pays maintient néanmoins son soutien au BTC et à la politique gouvernementale. Le Salvador a dépensé des millions de dollars pour acquérir 2.381 bitcoins.
Un capital Bitcoin en chute libre de 50%
Depuis, la valeur du premier des crypto-actifs en termes de capitalisation a perdu environ 50%. Cependant, Alejandro Zelaya assure que les bénéfices de la légalisation de la cryptomonnaie sont bien au rendez-vous.
Le ministre cite en particulier l’accès aux services financiers d’une grande partie de la population non-bancarisée du pays. Le patron des Finances met aussi en avant les résultats en matière d’attractivité des investisseurs et des touristes.
Quant aux apports plus directs du Bitcoin, il faudra être patient, défend Zelaya. « Nous n’aurons pas de résultats du jour au lendemain. Nous ne pouvons pas nous coucher pauvres et nous réveiller millionnaires », déclare le ministre.
Tout est donc affaire de temps et d’acculturation, promeut-il. La situation actuelle des finances du pays et du cours des crypto-monnaies ne remet donc pas en cause les projets du Salvador.
Bitcoin City toujours d’actualité
Le pays prévoit ainsi toujours d’émettre une obligation Bitcoin d’un montant d’un milliard de dollars afin d’assurer le financement de ces projets, dont celui de Bitcoin City. Cette ambition se mettra en œuvre lorsque les conditions de marché seront plus favorables, précise le membre de l’exécutif.
De nouvelles annonces autour du Bitcoin sont promises dans les prochains mois. En 2022, le Salvador doit aussi parvenir à un accord avec le FMI auprès duquel il négocie une aide d’1,3 milliard de dollars.
Cependant, le Fonds monétaire international fait pression sur le pays d’Amérique centrale pour qu’il renonce à sa politique pro-Bitcoin. Son aide pourrait même y être conditionnée. Le FMI avait ainsi exigé de l’Argentine des engagements sur la régulation de la crypto.
Pour Alejandro Zelaya, finances crypto et traditionnelle sont néanmoins compatibles. « Je crois au système monétaire international traditionnel, tout comme je crois que les nouvelles technologies aideront les êtres humains à l’avenir ». Rien n’assure cependant que le FMI se rangera à cette analyse.
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