Dans une lettre publique, le CEO de Silvergate Capital, Alan Lane, se veut rassurant. Oui, l’entreprise traverse des turbulences, mais gare à la désinformation, prévient-il. De plus, Silvergate a un bilan financier résilient.
L’actualité des derniers mois n’est pas au beau fixe pour Silvergate Capital et sa filiale bancaire Silvergate Bank. En octobre, lors de la publication de ses résultats, sa cotation boursière dévissait (à nouveau) et la banque crypto renonçait à lancer son stablecoin. Le mois dernier, l’action SI dégringolait encore de 50% suite à l’effondrement de FTX.
Dans une année 2022 marquée par les faillites et la contagion, qui n’épargne pas des géants comme DCG et Genesis, la confiance devient plus que jamais un asset stratégique. Alan Lane, le PDG de Silvergate, ne l’ignore pas.
La désinformation aussi est contagieuse
Le dirigeant ne nie pas les turbulences et la défiance, qui menace d’emporter toute l’industrie, sans distinction. Dans une lettre publique, Lane évoque les dernières semaines « très difficiles ».
Il regrette en outre « l’usage apparemment abusif des actifs des clients et d’autres erreurs de jugement de la part de FTX et d’Alameda ». A ces dérives s’ajoutent celles « des vendeurs à découvert et d’autres opportunistes essayant de tirer profit de l’incertitude du marché ».
Dans ce contexte volatil, incertain, caractérisé aussi par « beaucoup de spéculation – et de désinformation », Silvergate tient cependant à prendre ses distances. Ainsi, le CEO souligne que ses clients ont toujours eu accès à leurs fonds.
Silvergate n’est pas FTX et donc régulé
De plus, le « réseau d’échange Silvergate (SEN) a continué à fonctionner sans interruption pendant toute cette période », mentionne le patron de l’entreprise. Si l’affaire FTX démontre une absence de régulation et de sérieux, Silvergate tient aussi à se démarquer dans ce domaine.
Silvergate opère en conformité avec la loi sur le secret bancaire et la loi USA PATRIOT. Pour chaque compte, ces lois nous obligent à déterminer le propriétaire effectif, la source des fonds, ainsi que le but et l’utilisation prévue des fonds », rappelle par exemple Alan Lane.
Mais les procédures de l’entreprise n’ont-elles pas été prises en défaut avec FTX et Alameda ? Non, réfute le dirigeant, comme avant lui le fonds souverain singapourien Temasek, actionnaire de l’exchange de SBF.
L’insolvabilité de Silvergate n’est pas d’actualité
L’entreprise est exposée à la fois à FTX (« moins de 10 % » des 11,9 milliards de dollars de ses dépôts ») et à BlockFi (« à moins de 20 millions de dollars »).
Sur ce point particulièrement critique dans cette période, Lane se veut également rassurant. Les « dépôts de nos clients sont, et ont toujours été, détenus en toute sécurité », écrit-il.
De plus, outre son cash, Silvergate pourrait hypothéquer son portefeuille de titres d’investissement pour obtenir des prêts, voire être vendu « si nous devons générer des liquidités pour satisfaire les demandes de retrait des clients ».
Nous détenons intentionnellement des liquidités et des titres en excès de nos engagements de dépôt liés aux actifs numériques », poursuit le CEO. « Nous disposons d’un bilan résilient et de liquidités abondantes », insiste-t-il encore.
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