Une conséquence de la menace réglementaire exercée par la SEC ? Non, affirme l’exchange, qui annonce la fin de ses prêts en fiat avec pour collatéral du Bitcoin. Coinbase Borrow disparaîtra le 10 mai.
A la demande de la SEC ou du fait d’un durcissement de la réglementation aux États-Unis, différentes entreprises ont dû stopper certains de leurs produits crypto. C’est le cas, par exemple, de Kraken sur le staking, ou de Gemini avec Earn.
C’est dans ce contexte conflictuel que Coinbase annonce la fin prochaine de Coinbase Borrow. Ce service financier, qui est proposé seulement aux US, permet d’emprunter jusqu’à 1 million de dollar, de la monnaie fiat donc. En collatéral, l’emprunteur plaçait une partie de son Bitcoin.
Une suppression faute de demande
Avec Borrow, la bourse crypto américaine permettait ainsi aux clients d’accéder à des liquidités sans être contraints de céder leur BTC. A compter du 10 mai, les clients de Coinbase ne pourront plus souscrire de nouveaux prêts.
La décision de retirer Coinbase Borrow est-elle la conséquence du différend qui oppose l’exchange à la SEC et une suite de la notice Wells reçue ? La firme ne le précise pas. D’après une source de Coindesk, la fin du produit de prêt résulterait d’une baisse de la demande.
Une telle offre de prêt en fiat semble moins problématique pour les autorités que le staking ou les comptes rémunérés comme Earn de Gemini ou d’autres produits comparables. BlockFi et Celsius étaient ainsi, avant leur faillite, dans le collimateur des régulateurs.
Début 2022, BlockFi écopait d’une amende de 100 millions de dollars. En cause, son compte à haut rendement. De tels produits s’apparentent à des securities pour la SEC et doivent donc être enregistrés.
La SEC en chasse des contrats d’investissement déguisés
Le président de la SEC, Gary Gensler, rappelait récemment dans une vidéo sa définition étendue des securities et balayait les appels à une plus grande clarté juridique.
Les marchés crypto souffrent d’un manque de conformité avec la régulation. Ce n’est pas un manque de clarté juridique », affirmait-t-il.
Et si des entreprises crypto sont aujourd’hui rappelées à l’ordre, c’est en raison de leur volonté de présenter leurs contrats d’investissement comme… des poissons rouges.
La loi se préoccupe de ce qu’est réellement une chose, et non du nom qu’on lui donne », prévenait Gensler.
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