L’émetteur du premier stablecoin mondial (USDT) est critiqué pour ses réserves, qualifiées d’insuffisantes pour éviter une insolvabilité en cas de baisse du cours.
Les stablecoins sont plus que jamais au cœur de l’actualité depuis l’affaire TerraUSD. Bien que relevant d’une autre catégorie de pièce stable, l’USDT de Tether n’échappe pas aux critiques. L’entreprise a été contrainte d’y répondre par des réformes.
C’est cette fois au Wall Street Journal de mettre en cause l’émetteur de stablecoin, le premier du marché crypto avec une capitalisation de 67,5 milliards de dollars. Selon le WSJ, celui-ci ne dispose par exemple que d’un « mince coussin de fonds propres ».
Un matelas de sécurité minime en cas de crise ?
Pour garantir à tout moment la conversion des tokens émis en dollars, Tether est tenu de constituer une réserve d’actifs équivalente. Le 25 août, ce capital était de 67,7 milliards de dollars.
L’actif ne dépasse le passif que de 191 millions de dollars. En conséquence, « une simple baisse de 0,3 % de l’actif pourrait entraîner une insolvabilité technique », épingle le WSJ.
Ce n’est pas la première fois que les réserves de Tether sont pointées du doigt, notamment pour la nature des actifs qui la composent. En réaction, l’émetteur avait intégré des instruments financiers plus liquides.
C’est visiblement encore insuffisant pour lui assurer la confiance. Ce n’est toutefois pas l’avis de Tether. Dans un article de blog, l’entreprise dénonce la « désinformation » du Wall Street Journal.
Le média estime par exemple que l’auditeur, BDO, n’est pas indépendant, ce qui nuit à l’authenticité des rapports d’audit réalisés. Faux rétorque l’acteur crypto. BDO est « un cabinet d’audit indépendant et très réputé du Top 5 » et non un « cabinet comptable Tether ».
Tether revendique une transparence totale
Quant à la taille de ses réserves, il s’agit d’une pratique de marché et non d’une spécificité :
S’en prendre aux réserves de Tether, alors que cette marge s’applique également à d’autres monnaies stables sur le marché, ne fait que souligner l’intention de la publication de s’en prendre à Tether et de nuire à sa réputation”, s’insurge-t-il.
La firme reconnaît des lacunes, mais qui sont la conséquence d’une absence de norme reconnue pour la comptabilisation des actifs numériques, dont les stablecoins. Néanmoins, audits et attestations suivent les mêmes pratiques que dans les autres industries, affirme-t-elle.
Tether continuera à fournir une transparence totale en référence au principe des normes internationales d’information financière décrit dans le rapport consolidé des réserves qui est, à la date de référence, le rapport le plus transparent », conclut-elle.
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