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Selon le panorama Web3 de Deloitte, Tezos se classe en 2e position en termes d’usage chez les fournisseurs d’infrastructure blockchain français, derrière la reine Ethereum.
L’écosystème Web3 tricolore affiche un dynamisme évident. Cela explique d’ailleurs l’intérêt des multinationales de cette industrie pour la France, dont Circle qui souhaite s’y implanter en 2023.
Mais à quoi au juste ressemble cet écosystème ? Deloitte et le Village by Crédit Agricole s’y sont intéressés, réalisant un panorama des startups Web3 françaises. Celui-ci porte sur l’analyse de 205 jeunes pousses, des fournisseurs d’infrastructures blockchain ou de services financiers – et d’autres également.
Le Web3 français couvre l’ensemble de la chaîne de valeur
L’étude, publiée plus tôt ce mois-ci, constate ainsi que « les solutions proposées couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur du Web3 ». La finance occupe une place importante, comme dans d’autres pays. Ce domaine a été et reste un des plus porteurs pour les technologies crypto.
Deloitte note que l’écosystème « des startups françaises du Web3 proposant des solutions en lien avec les services financiers est très riche ». Ce n’est pas la seule spécialité française cependant.
Les infrastructures en sont une autre. Les startups de ce segment conçoivent, par exemple, des produits essentiels pour échanger des actifs numériques entre différentes blockchains, créer une identité numérique, ou permettre la tokenisation d’actifs.
Tezos 2e derrière Ethereum, mais devant Bitcoin
Les startups du Web3 exploitent différents réseaux blockchain. La majorité (80%) repose sur l’usage d’une seule blockchain. Le solde, 20% (surtout de la finance), a fait le choix du multi-chain.
Ethereum, la référence pour les applications décentralisées et les contrats programmables, se taille la part du lion en France. Sur la vingtaine de blockchains exploitées, Ethereum concerne 31% des projets Web3. A 13%, Tezos ne fait cependant pas de la figuration et se positionne en seconde position.
Le divertissement (sport, gaming et art) constitue un troisième pôle au sein de l’écosystème Web3 français. Et si ses premières startups sont nées en 2010, le pic de création se situe entre 2020 et 2022, constate l’étude.
36% de PSAN, dont 44% ont moins de 3 ans
En termes de cibles, elles se démarquent du secteur plus traditionnel du logiciel en France, très tourné vers les entreprises (B2B). En effet, ces dernières s’adressent pour la quasi-totalité aux particuliers (83%) contre 17% pour le B2B.
La séparation entre les deux univers n’est pas totalement étanche néanmoins. 64% des startups ciblent les particuliers directement et 36% le font via les entreprises (B2B2C). Par ailleurs, elles sont 30% à s’adresser à la fois aux particuliers et aux entreprises.
Ce double positionnement concerne plus spécifiquement les solutions d’investissement sur ou avec des actifs numériques. En clair, il s’agit essentiellement de startsup de la finance crypto.
Un écosystème crypto prometteur
Parmi les offreurs de services financiers, 36% sont enregistrés en tant que PSAN auprès de l’AMF. Autre donnée intéressante, parmi les PSAN :
Environ une [entreprise] sur deux (44%) a été créée il y a moins de 3 ans. Cela démontre la dynamique de l’écosystème qui s’est initiée sur ces dernières années », commentent les auteurs.
La finance n’est pas le seul débouché pour les acteurs français. Deloitte rappelle que l’écosystème « est en plein développement ». Ainsi, les levées de fonds se concentrent sur les startups en early-stage.
La France dispose par conséquent d’un « vivier de startups représentant un potentiel de développement conséquent ». 23% des startups de l’étude ont
réalisé des levées de fonds de type Seed. 51% n’ont en revanche aucune levée à leur actif.
Plus globalement, le pays « se positionne en tête de peloton en matière de Web3 en Europe et dispose d’atouts à jouer au niveau mondial ». Parmi ceux-ci, des incubateurs, des investisseurs et aussi un vivier de talents.
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