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Le contrôle des réserves Bitcoin de Binance réalisé par Mazars ne satisfait pas totalement, en particulier dans l’univers de l’audit et parmi certains concurrents comme Kraken.
Depuis la faillite de FTX, l’industrie crypto s’efforce de rétablir un climat de confiance. Binance se veut ainsi moteur d’une plus grande transparence. L’exchange promeut dans ce cadre la preuve de réserves.
La firme dirigée par Changpeng Zhao a engagé Mazars pour livrer les premiers résultats de cette procédure. La publication ne concerne pour le moment que les actifs en Bitcoin. La bourse prévoit cependant d’étendre son rapport à d’autres jetons.
Un premier pas de Binance et d’autres progrès attendus
L’exercice mené par Binance ne lève cependant pas toutes les interrogations, comme le soulignent des spécialistes de la comptabilité et de la finance sondés par le Wall Street Journal.
Pour ces derniers, il reste à la multinationale « un long chemin à parcourir avant de divulguer suffisamment d’informations significatives pour donner aux investisseurs confiance en son avenir ».
Le WSJ précise par ailleurs que la lettre publiée par Mazars ne consiste pas en un rapport d’audit au sens technique du terme. De plus, il ne traite pas de l’efficacité des contrôles internes de l’entreprise en matière d’information financière.
Enfin, Mazars fait figurer une mention précisant que le cabinet « n’a pas exprimé d’opinion ou de conclusion d’assurance ». En clair, Mazars ne se porte pas garant des chiffres établis par le biais de « procédures convenues » demandées par Binance.
Pas une preuve de réserves habituelle ?
Et au sujet de ces dites procédures, « nous ne faisons aucune déclaration concernant le caractère approprié », se doit d’indiquer le cabinet d’audit. Si la preuve de réserves apporte de la transparence, elle n’équivaut pas cependant à un audit réel.
Or Binance, qui n’est pas coté, n’entend pas fournir plus de clarté en publiant l’état de ses comptes financiers. CZ doit cependant aller au-delà de ces rapports pour donner des garanties solides après le fiasco FTX.
Pour certains acteurs de l’écosystème, dont Jesse Powell, le fondateur de Kraken, les critiques sont plus acerbes à l’encontre de la bourse crypto. « Il s’agit juste des éléments simples qui montrent qu’il ne s’agit manifestement pas d’une preuve traditionnelle des réserves », juge-t-il.
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