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Yuga Labs dénonce la politique des marketplaces NFT

Bored Ape Dollar
Crédit : Shutterstock

Premiers bénéficiaires des royalties perçues sur le trading de NFT, Yuga Labs (BAYC) et son cofondateur dénoncent la politique des places de marché, dont OpenSea. Pour percevoir cette redevance, la startup propose une alternative.

 

Le marché de l’échange de NFT prend l’eau, à l’image des actifs financiers que sont les cryptomonnaies. Et dans un contexte de décroissance, les marketplaces se désengagent peu à peu de la collecte de royalties sur les ventes.

OpenSea louvoie encore. Le géant des NFT sur Ethereum a dévoilé un outil destiné aux nouvelles collections. Quant aux collections existantes, il pourrait cesser d’imposer les royalties. C’est en tout cas le scénario qu’anticipe Wylie Aronow.

Une course préjudiciable des marketplaces

Le cofondateur de Yuga Labs, aka Gordon Goner, ne se fait pas d’illusion. Il reproche aux marketplaces un « abandon pur et simple dans une course vers le bas pour tenter de gagner des parts de marché ».

Quant à OpenSea, elle « a clairement indiqué qu’elle avait l’intention de suivre le reste du troupeau », interprète Wylie Aronow. Et le patron de Yuga Labs n’est pas tendre à l’égard de la marketplace (qui a généré 35M$ de CA via les ventes de Bored Ape) et de ses concurrentes.

L’écosystème NFT ne serait qu’une infime partie de ce qu’il est aujourd’hui si les redevances des créateurs n’existaient pas. Les principales places de marché de ces deux dernières années ne seraient nulle part si elles ne les avaient pas soutenues”, défend le dirigeant.

Pour les créateurs, il est donc capital de préserver le modèle des royalties, tout en garantissant ce qui constitue le fondement des NFT : la possession des droits numériques par leurs propriétaires.

Vers la création d’une liste d’autorisations

C’est la réflexion qu’ont mené Yuga Labs et d’autres acteurs des NFT, dont Melonpan et 10KTF. Gordon Goner l’assure, l’introduction de code dans le smart contract afin d’appliquer des royalties à chaque transfert entre wallet n’est pas envisageable sans taxer les opérations d’un même utilisateur entre ses différents wallets.

Pour Yuga Labs, la solution passe donc par « une liste d’autorisations ». Celle-ci permettrait « les échanges entre portefeuilles normaux (également connus sous le nom de comptes détenus en externe ou EOA) ».

De plus, cette liste autoriserait « spécifiquement les marketplaces qui respectent les royalties ». Charge donc aux créateurs de modifier le code de leur smart contract pour implémenter ce système de liste d’autorisations et ainsi maintenir ces redevances.

Une DAO pour gouverner la liste et ses droits

Gordon Goner reconnaît des inconvénients à cette approche. Ainsi, elle complexifie le lancement de nouvelles marketplaces, qui devront figurer dans la liste pour effectuer des transactions.

Mais surtout, cette méthode impose le maintien d’une « liste d’autorisation (ou l’oracle qui contient la liste d’autorisation) » On pourrait aussi lui reprocher sa centralisation. « Conneries », rétorque le cofondateur de Yuga Labs. Reste à régler un point.

Il s’agit en fait d’un problème de gouvernance. Nous devons juste trouver la bonne structure et le bon processus pour l’organe de gouvernance ou la DAO qui contrôle la liste des autorisations.”

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr