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Chainalysis veut aider les acteurs crypto à respecter les sanctions

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Crédit : Shutterstock

DEX, protocoles DeFi, DAO et développeurs de DApps vont pouvoir exploiter gratuitement des outils de Chainalysis pour garantir l’application des sanctions contre la Russie.

 

En Europe et aux États-Unis, les industriels de la cryptomonnaie l’assurent : leurs services ne sont pas un moyen de contourner les sanctions infligées par la communauté internationale à la Russie.

Les « transactions d’actifs numériques sont traçables, permanentes et publiques. Par conséquent, les actifs numériques peuvent réellement améliorer notre capacité à détecter et à dissuader l’évasion par rapport au système financier traditionnel », argue ainsi Coinbase.

Une opportunité d’illustrer la transparence de la blockchain

Quid cependant des services crypto n’appliquant pas de KYC ou sans organe central ? Ceux-ci pourraient être utilisés par des entités visées par les sanctions. A cette problématique, Chainalysis répond avec la fourniture d’outils gratuits.

Dans un communiqué, la plateforme de données des blockchains annonce le lancement de deux solutions de filtrage des sanctions pour les acteurs du marché. Sont en particulier concernés DEX, projets DeFi, DAO et développeurs de DApps.

Chainalysis met donc à leur disposition un oracle on-chain. L’outil est d’ores et déjà disponible. Le second, une API, le sera en principe à compter du mois prochain. La finalité : « permettre aux utilisateurs de vérifier facilement qu’ils n’interagissent pas avec des portefeuilles de cryptomonnaies associés à des entités sanctionnées ».

Une sécurité juridique pour les DEX

Pour le PDG de l’éditeur, cette crise est une opportunité pour la finance blockchain, régulièrement pointée du doigt pour son manque de transparence présumé.

Le moment est venu pour l’industrie de démontrer que la transparence inhérente à la blockchain fait des cryptomonnaies un puissant moyen de dissuasion contre le contournement des sanctions », affirme Michael Gronager.

Car si les exchanges centralisés, comme Coinbase ou eToro, sont équipés d’applications de supervision des transactions, protocoles DeFi et DEX n’appliquent généralement pas de règles de contrôle.

La promesse de l’oracle et de l’API, c’est donc la possibilité de « vérifier rapidement si une adresse figure sur une liste de sanctions avant d’autoriser la connexion à son service ». Une façon pour les opérateurs de ces services de se prémunir contre des poursuites des États pour non respect de l’embargo.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr