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Le CEO de Binance devra-t-il modérer ses tweets dans le climat de crise actuel ? CZ a publié un message mettant en doute les chiffres de Grayscale et Coinbase, avant de reconnaître une erreur.
« Je m’excuse pour les remous que j’ai causés », tweetait Changpeng Zhao en novembre après la chute de FTX. Le patron de Binance n’est pas responsable des mauvaises pratiques de son rival en faillite. Ses publications sur les réseaux sociaux ont cependant, sans doute, accéléré sa chute.
CZ s’était donc engagé à trouver un « bon équilibre entre la dénonciation, la panique (…) et la construction d’une industrie saine ». Le dirigeant cherche manifestement toujours ses marques sur Twitter.
Craintes sur les Bitcoins gérés par Grayscale et Coinbase
Le contexte actuel attise toutes les peurs et un nouvel épisode de panique n’est pas à écarter, notamment du fait de la situation de Genesis. Mais les préoccupations portent également sur Grayscale, le gestionnaire du plus grand trust Bitcoin faisant aussi partie du conglomérat Digital Currency Group.
Grayscale détient-il effectivement les bitcoins communiqués ? Dans le climat de suspicion actuel, l’entreprise a dû publier une réaction officielle, réfutant les soupçons. Quant aux BTC, ils sont conservés par un tiers, un exchange concurrent de Binance, à savoir Coinbase.
Dans un message relayé sur Twitter (et désormais supprimé), Changpeng Zhao a cependant questionné ces informations et les chiffres publiés par Grayscale et Coinbase. Une maladresse de la part du CEO.
Son homologue, Brian Armstrong, réagissait en mettant en garde les internautes contre le FUD [Fear, Uncertainty, Doubt] du moment. Il dirigeait les lecteurs vers les comptes de l’entreprise, publics contrairement à ceux de Binance.
CZ cite des chiffres erronés
Mis en délicatesse, CZ plaidera l’erreur en supprimant son tweet. Il a ainsi reconnu avoir été informé par Brian Armstrong que les chiffres partagés dans son message original étaient faux.
« Travaillons ensemble pour améliorer la transparence dans l’industrie », préfère-t-il désormais appeler. Pas sûr néanmoins que les épisodes Grayscale et FTX favorisent la confiance à l’égard de Binance et de son patron.
Or, la défiance risque de faire obstacle à la volonté de ce dernier de mettre sur pied une organisation réunissant les grands acteurs de la crypto afin de dialoguer avec les régulateurs mondiaux. Elle pourrait aussi jeter le doute sur la sincérité de l’ambition de Binance de faire progresser la transparence.
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