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La Commission européenne lance une consultation et un appel à contributions sur le thème du metaverse. L’ambition affichée : prendre de l’avance sur la prochaine transition technologique.
Si des acteurs comme Meta ou Disney se mettent en retrait sur le métavers, ce n’est pas le cas de la Commission européenne. Celle-ci a lancé un appel à contributions sur ce thème afin de définir une vision et des actions.
La consultation publique est ouverte jusqu’au 3 mai. Elle permet à chacun de contribuer au travail et à la réflexion de la Commission. L’exécutif européen a cependant déjà établi des grands principes en ce qui concerne les mondes virtuels.
Un marché de 800 Mds € d’ici 2030
La Commission plaide en faveur de metaverses fondés « sur le respect des droits numériques et de la législation et des valeurs de l’UE ». Elle souhaite en outre que ces mondes cochent plusieurs caractéristiques primordiales.
L’objectif est de créer des mondes virtuels ouverts, interopérables et innovants que les citoyens et les entreprises pourront utiliser en toute sécurité et en toute confiance », indique-t-elle dans son appel à contribution.
Les dirigeants européens expriment leur volonté de « prendre de l’avance pour la prochaine transition technologique » sur un marché dont ils rappellent qu’il pourrait atteindre 800 milliards d’euros d’ici à 2030 (8000 milliards selon Citi).
Faire de l’Europe la région idéale pour les débouchés commerciaux
Le métavers englobe ici à la fois les usages traditionnels des technologies de réalité virtuelle et augmentée, ainsi que ceux plus nouveaux du Web3. Il s’appuie sur des « environnements en temps réel, immersifs et persistants qui combinent des réalités physiques et virtuelles ».
Cette définition extensive permet donc d’imaginer des applications du métavers dans des domaines multiples comme la médecine, la production ou les villes intelligentes, souligne la Commission. L’enjeu est donc avant tout économique.
Nous voulons faire en sorte que l’UE soit la région du globe idéale pour développer des débouchés commerciaux dans les mondes virtuels et pour lancer le développement du web 4.0″, mentionne l’exécutif.
Domination par des multinationales du Web
Pour bénéficier de la croissance potentielle du metaverse, l’UE doit toutefois prévenir un scénario équivalent à « la première vague de l’internet ». La Commission estime que l’Europe se situe « à l’aube d’une situation similaire ».
Ce contexte se caractérise par « des multinationales qui investissent massivement dans les technologies de base, déposent des marques et fixent des normes de facto en tant que pionnières ».
En revanche, l’Union européenne « manque d’acteurs d’envergure dans certains domaines clés ». Elle juge aussi son écosystème « fragmenté » et dont les capacités d’investissement « font défaut ».
Il existe un risque qu’un petit nombre de grands acteurs deviennent les futurs contrôleurs d’accès des mondes virtuels, créant ainsi des barrières à l’entrée sur le marché et excluant les jeunes pousses et les PME de l’UE de ce marché émergent », prévient la Commission.
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