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Kaiko a décortiqué le lancement du jeton WLD dont seulement 1% de la supply totale a été mise sur le marché. Près de 90% de l’offre en circulation a été prêtée à des market makers. Explications.
WLD, le token du projet Worldcoin de Sam Altman (CEO d’OpenAI), a fait ses débuts sur les exchanges le 24 juillet. L’initiative semble pour le moment intéresser plus particulièrement les régulateurs des données personnelles, l’ICO au Royaume-Uni et la Cnil en France.
Mais quid du token WLD à proprement parler ? Riyad Carey, chercheur au sein de Kaiko, a décrypté son lancement et ses caractéristiques. Tokenomics d’abord. Il rappelle que l’offre de jetons est limitée à ce stade à 10 milliards. Tous ne sont naturellement pas en circulation.
La tokenomics de Worldcoin « assez confuse »
Worldcoin a opté pour un mécanisme d’émission particulier. L’offre maximale en circulation au moment du lancement était de 143 millions de WLD. Mais sur ce total, 100 millions de tokens ont été prêtés à des teneurs de marché opérant en dehors des États-Unis.
Précisons en outre que 75% de l’offre totale est destinée à la « Worldcoin Community », 13,5% aux investisseurs et 10% à l’équipe de développement. Concernant ces deux dernières catégories, les jetons sont « bloqués pendant 12 mois après le lancement, puis débloqués linéairement au cours des 24 mois suivants ».
Premier constat pour Riyad Carey, la tokenomics de Worldcoin s’avère « assez confuse », en raison notamment de distinctions entre l’offre « circulante » et « non verrouillée ». WLD n’est cependant pas un cas isolé, précise-t-il.
Ainsi, à ce stade, un peu plus de 1% de l’offre totale circule, dont la quasi-totalité a été prêtée à des market makers. Worldcoin avait préalablement fourni des informations à ce sujet. Cinq teneurs ont collectivement « reçu des prêts de 100 millions de WLD pour une période de 3 mois après le lancement du jeton ».
La lancement le plus ordonné jamais réalisé
Second constat : « Il s’agit probablement du lancement le plus ordonné jamais réalisé pour un jeton présentant un tel niveau d’intérêt », juge le chercheur.
La cotation a démarré sur Bybit et Huobi. A suivi Uniswap « avec environ 200 transactions aux alentours de 3,5 dollars, alors que le prix était inférieur de près d’un dollar sur les bourses centralisées ».
Binance a enfin joué le rôle d’arbitre. La cotation sur Binance a ainsi modifié la dynamique du marché de manière évidente, observe Kaiko. Durant les 2 premières heures de trading du jeton, le volume combiné des autres bourses était de 16 millions de dollars.
Durant sa première heure sur Binance, le volume a atteint 65 millions de dollars. La cotation sur la première bourse a d’abord provoqué un pic de volatilité « avant que tous les prix ne convergent rapidement et ne commencent à s’échanger au même rythme ».
Pour Kaiko, et malgré quelques divergences de prix, en particulier sur les DEX, WLD constitue le lancement « le plus propre en termes de découverte de prix de mémoire récente ». Le trading n’est pas dénué de transactions artificielles, constate néanmoins le chercheur.
Une liquidité faible et une volonté de maintenir un prix attrayant
Concernant la liquidité enfin. Avec une supply presque intégralement entre les mains des market makets, Kaiko anticipait des niveaux satisfaisants. La liquidité s’avère assez bien équilibrée entre les exchanges.
Étonnamment, Bybit est en fait plus liquide au niveau de 1% que Binance, malgré les volumes nettement plus élevés de cette dernière. La liquidité est également restée pratiquement inchangée depuis le lancement du jeton », commente Riyad Carey
Compte tenu des conditions de ce lancement très attendu, l’expert juge surprenante la liquidité du jeton « encore relativement faible ». Autre hypothèse : « la nature du lancement suggère que l’équipe a peut-être ressenti le besoin d’attribuer une valeur monétaire attrayante à son jeton ».
Les 25 jetons WLD valent actuellement un peu plus de 50 dollars et resteront probablement dans cette fourchette au cours des trois prochains mois. Jusqu’à présent, cela semble inciter les gens à s’inscrire et à scanner », conclut le chercheur.
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