Diem, tel qu’imaginé par Mark Zuckerberg, ne devrait jamais voir le jour. La Diem Association, montée par Facebook, chercherait à vendre ses actifs, dont sa propriété intellectuelle.
Fallait-il y voir des signes avant-coureurs et le démantèlement imminent du projet de stablecoin Diem ? Fin 2021, le co-créateur de Diem (ex-Libra), David Marcus, annonçait son départ de Facebook (Meta).
Quelques mois plus tôt, la firme lançait en test son wallet Novi, mais sans Diem. Elle lui préférait le stablecoin de Paxos. Depuis, les tests de Novi se poursuivent, notamment sur WhatsApp. En revanche, le token Diem n’est plus évoqué.
Ultime échec de Diem à l’été 2021 ?
D’après des informations de Bloomberg, la raison est simple. Meta et ses investisseurs, engagés dans la Diem Association, préparent la liquidation du projet. Ils explorent notamment la piste d’une vente des actifs de la société.
Les dirigeants de Diem seraient ainsi en discussion avec des banquiers d’investissement pour définir le meilleur moyen de fermer boutique. Cela signifie trouver un acquéreur pour la propriété intellectuelle de Diem et un employeur pour ses ingénieurs.
La finalité est donc de monétiser ce qui peut encore l’être au sein du projet de stablecoin afin de réduire les pertes des investisseurs. Il semble en effet presque certain désormais que le Diem n’obtiendra jamais le feu vert des autorités.
A plusieurs reprises déjà, Facebook a révisé sa copie et même témoigné devant le Congrès américain dans l’espoir d’infléchir la position des autorités. Sans succès. En mai 2021, l’Association Diem espérait pourtant avoir trouvé une porte de sortie.
Une vente d’actifs à la découpe
Silvergate Bank, filiale de Silvergate Capital Corp, devait émettre le stablecoin pour le compte de l’association établie en Suisse. La Réserve Fédérale américaine a toutefois asséné le coup de grâce à ce projet, suggérant qu’elle pourrait s’opposer à cette initiative d’émission.
Cette incertitude a eu raison de la volonté de Silvergate de s’associer à Diem. L’Association serait donc à présent à court d’options. La vente pourrait être l’ultime recours. Rien ne garantit cependant qu’un acquéreur se portera candidat.
Les investisseurs, parmi lesquels Andreessen Horowitz, Union Square Ventures, Ribbit Capital et Thrive Capital essuieraient alors une perte sèche avec Diem. Les ambitions initiales étaient grandes pourtant. Trop peut-être pour ne pas éveiller la vigilance puis la farouche opposition des autorités partout dans le monde.
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