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Avec Bahreïn, Binance quadrille le Moyen-Orient

Manana, Bahreïn
Manana, Bahreïn - Crédit : Shutterstock

Fort de son atterrissage (réussi) en fin d’année dernière aux Émirats arabes unis, l’exchange Binance continue de tisser sa toile dans cette région du monde grâce à la signature d’un accord de licence avec la banque centrale de Bahreïn.

 

Binance déploie ses ailes. Le célèbre exchange semble avoir fait du Moyen-Orient sa rampe de lancement et sa zone de prédilection comme en atteste l’accord permettant à la crypto-bourse de fournir ses services au sein du Royaume de Bahreïn. Ce qui lui offre, par extension, toute latitude pour « exercer » au sein de l’ensemble des six pays regroupés sur la bannière des États du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) en l’occurrence Arabie Saoudite, Oman, Koweït, Emirats Arabes Unis, Qatar et donc Bahreïn.

La licence au Bahreïn est une étape importante dans notre cheminement vers une licence et une réglementation complètes dans le monde. Je tiens à remercier l’équipe de Bahreïn, guidée par le leadership visionnaire de SAR le prince Salman bin Hamad Al Khalifa, prince héritier et Premier ministre, pour l’excellent travail qui a facilité cette réalisation », se félicite dans le communiqué de circonstance Changpeng Zhao, plus connu sous l’acronyme « CZ », fondateur et PDG de Binance.

Le micro-Etat, en dépit de sa taille relativement modeste peut se targuer d’être une « terre d’accueil » de tout premier ordre pour les crypto-actifs de toute obédience, alors que l’Europe, comme l’ont prouvé les discussions erratiques autour de MiCA, continue, en dépit du vote final, de regarder ces actifs avec dédain et défiance. Mais le Royaume de Bahreïn ne semble pas s’embarrasser d’autant de fioritures et de palabres stériles.

« Bahreïn a construit une infrastructure de classe mondiale pour soutenir l’industrie de la blockchain avec des réglementations solides et des talents diversifiés dans les services financiers, la fintech et la technologie. Cette collaboration avec des leaders de l’industrie tels que Binance renforcera encore notre mission d’établir le Royaume de Bahreïn comme un centre d’affaires de premier plan », assure Khalid Humaidan, PDG de l’Office de développement économique de Bahreïn (EDB).

Une « nouvelle brique » dans cette région du monde, comme mentionné en préambule, après l’accord survenu en décembre 2021 à Dubaï, l’un des sept émirats constitutifs, qui avait annoncé avec tambours et trompettes que le Dubai World Trade Center (DWTC), sous l’égide du gouvernement local, deviendrait une « zone réglementée » dévolue aux fournisseurs de services de crypto-actifs comme Bitcoin.

Quelques jours plus tard, Binance posait les jalons d’un partenariat avec les responsables de DWTC pour poser ses valises aux Émirats. L’exchange devenant ainsi le symbole des hautes ambitions émiraties en la matière. En effet, le gouvernement de Dubaï ne vise ni plus ni moins que de devenir la « plaque tournante de la crypto » et hub mondial de cette activité. Un dessein hautement ambitieux.

Signe supplémentaire de l’attrait du Moyen-Orient pour les activités dévolues aux crypto-actifs, FTX, autre crypto-bourse d’envergure et concurrent « frontal » de Binance, vient de faire état de l’acquisition d’une licence…à Dubaï lui permettant notamment d’installer un bureau sur place. La division Europe et Moyen-Orient de FTX fera ainsi partie des « points d’ancrage » au sein du Dubaï World Trade Center et devra donc cohabiter avec Binance.

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Samir Hamladji
Rédacteur et reporter - Journaliste pour plusieurs grands médias tels que LesEchos ou Challenges, Samir a été en charge de la rubrique Finance chez Forbes de 2016 à 2019. Il s'intéresse depuis plusieurs années à l'écosystème des crypto-monnaies et de la blockchain.