Le géant de la gestion d’actifs BlackRock examine de près les actifs numériques, dont les stablecoins, en réponse à un intérêt croissant de ses clients. Pour son PDG, Larry Fink, la crise ukrainienne pourrait être un accélérateur.
Les crises peuvent être de puissants leviers d’accélération des transformations technologiques. La pandémie mondiale en est une illustration. Elle a contraint les entreprises à réagir au confinement en développant les usages des solutions numériques.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie, et la crise mondiale qu’elle a engendrée, pourrait quant à elle avoir de profondes répercussions sur les systèmes financiers. Le PDG de BlackRock, Larry Fink, suit de très près ces mutations.
Un système numérique de paiement international
Dans une lettre aux actionnaires du premier gestionnaire d’actifs, le dirigeant estime que la guerre conduit les États à repenser leurs dépendances monétaires et à accélérer le recours aux monnaies numériques.
Ces actifs sont notamment perçus comme un moyen de régler des transactions internationales. Mais le géant aux 10.000 milliards d’actifs sous gestion observe en outre un intérêt croissant de ses clients pour les crypto-actifs.
Si BlackRock a déjà indiqué examiner ces monnaies, son approche demeurait cependant prudente. La crise et les bouleversements géopolitiques qu’elle provoque pourraient donc constituer un moteur d’adoption pour les crypto-monnaies.
Un système de paiement numérique mondial, conçu de manière réfléchie, peut améliorer le règlement des transactions internationales tout en réduisant le risque de blanchiment d’argent et de corruption », écrit notamment Larry Fink.
La crise, une opportunité pour la crypto ?
Le développement de solutions alternatives au système centralisé Swift serait ainsi en discussion. L’Inde envisagerait un autre mode de paiement afin de procéder à ses achats d’énergie.
D’après une rumeur, The Clearing House, partenaire de Ripple, discuterait avec Wells Fargo du développement d’une alternative à Swift. Ces discussions restent cependant à confirmer, tout comme les effets à plus long terme de la crise internationale actuelle.
Les acteurs de la finance numérique ont eux déjà fait entendre leur voix durant la période. D’une part pour réfuter toute possibilité pour la Russie de contourner les sanctions internationales grâce à la crypto. Et d’autre part afin de souligner les atouts de la blockchain au profit d’une plus grande transparence de la finance.
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